Pacers – Hawks, Analyse du Game 5 : Atlanta remet ça

Le 29 avr. 2014 à 06:09 par David Carroz

Ils ont recommencé. Après avoir pris le Game 1 à Indiana, les Hawks ont refait le coup lors du Game 5. Alors qu’on imaginait les Pacers enfin se comporter en patron pour prendre l’avantage pour la première fois de la série, ils se sont troués. Quelle faiblesse psychologique ! Cette équipe qui faisait si peur en début de saison a oublié ce qui avait fait sa force. Le problème est profond, et Atlanta mène 3-2 grâce à sa victoire 107-97. Analyse de cette rencontre.

Ce qu’on attendait :

Les Pacers devaient enfin se montrer dignes de leurs objectifs et de leur première place dans la conférence Est. Après avoir retrouvé l’avantage du terrain grâce à leur victoire lors du Game 4, ils devaient enchainer pour enfin prendre la main dans cette série. On espérait même que l’encéphalogramme de Roy Hibbert frémisse un peu. Pas non plus qu’il joue comme en début de saison, mais qu’il soit capable de marquer en prenant des tirs à 1m du panier. Atlanta devait se battre avec ses armes, mais la défense des Pacers prendrait le dessus. Parce que finalement, réussir à prendre 2 matchs aux hommes de Vogel, c’était déjà pas mal. Paul George & co. devaient enfin écraser ces Faucons insolents. Sérieusement, ils avaient déjà bien trop trainé en route.

Ce qui s’est passé :

Comment dire… on se pose encore la question. Comment une équipe avec de telles aspirations peut à ce point rater un match crucial ? Comment peut-on être aussi fébrile lorsque l’on reçoit un adversaire qui présente un bilan avec quasiment 20 victoires de différence ? Si le premier quart temps était accroché et voyait les Pacers virer en tête d’un point, ce n’était qu’une illusion. Car 12 minutes plus tard, sous l’impulsion de Shelvin Mack et Mike Scott (voir “Il a assuré”), deux grandes stars de la ligue, les Hawks avaient pris 21 points d’avance. Oui, 21 points. 41-19 pour Atlanta sur cette période. Are u kiddin me ? Et le tout avec un Jeff Teague (12 points, 4 rebonds, 4 passes) scotché sur le banc. Bronca au Bankers Life Fieldhouse. Malgré les efforts de Paul George (26 points à 9/16 et 4/7 à 3 points, 12 rebonds, 6 passes, 6 interceptions) et d’un David West maladroit (16 points à 6/13, seulement 4/8 aux lancers francs, 7 rebonds, 7 passes), les Pacers vont même connaitre un retard de 30 points dans le 3ème quart temps. Ils n’y sont plus. Le small ball imposé par Mike Budenholzer rend fous les joueurs d’Indiana qui passent plus de temps à se plaindre des arbitres qu’à jouer au basket. Stephenson (16 points à 6/14, 7 rebonds, 4 passes) et Frank Vogel prennent chacun leur technique. Un sursaut d’orgueil leur permet de revenir à -20 à l’entame du dernier quart.

Vogel justement ne sait plus quoi faire. Il décide de s’appuyer sur Chris Copeland (6 points à 2/7) et C.J. Watson (15 points à 6/10 dont 3/4 longue distance) pour relancer son équipe. Ca marche presque. Le public commence à y croire et pousse son équipe, jusqu’à ce que Kyle Korver (16 points, 5/10 à 3 points, 9 rebonds) climatise la salle d’un énorme shoot à 3 points pris 2 mètres derrière la ligne. Surtout que défensivement, les Pacers n’y sont pas, comme lorsqu’ils oublient DeMarre Caroll (15 points à 6/9)  alors qu’ils tentent de trapper les Hawks. Atlanta termine le match à 50% de réussite, avec un très beau 15/27 from downtown. Défense ? Quelle défense ? C’est fini, Indiana perd le match, perd de nouveau l’avantage du terrain. Pour la dignité et la série, nous n’en sommes pas loin non plus.

Il a abusé : Roy Hibbert

On ne veut pas tirer sur l’ambulance, mais Roy Hibbert fait passer Kendrick Perkins pour un futur Hall of Famer en jouant de la sorte. Il a beau faire le coéquipier modèle sur le banc en encourageant ses potes, on ne le paie pas pour être le Ronny Turiaf ou le Robert Sacre des Pacers. Mec, tu es All Star. Tu avais comme objectif d’être Defensive Player of the Year. Tu devais être l’arme absolue pour battre le Heat. Tu sais quoi, tu ne verras Miami qu’en vacances, pour profiter du soleil cet été. 0 point, 0 rebond et 4 fautes en 12 minutes. Minable.

Il a assuré : Mike Scott

Il a pris feu dans le deuxième quart temps, avec un 5/5 à 3 points, permettant au banc des Hawks de prendre le dessus sur les Pacers. S’il a moins joué lors des troisième et quatrième quart temps, il avait déjà fait mal à Indiana. Il termine le match à 17 points et 3 rebonds. Mais on aurait aussi pu choisir son collègue du banc, Shelvin Mack, qui a pris le relai d’un Jeff Teague diminué après un choc avec Paul George. Le meneur score 20 points en ajoutant 3 rebonds, 5 passes et 2 interceptions. Dans le sillage des deux doublures, les remplaçants des Hawks dominent ceux des Pacers 45 à 23.

Les citations du match :

Ce soir nous sommes entrés sur le parquet et nous avons été compétitifs à un haut niveau. Et quand nous faisons ça, nous sommes une équipe difficile à battre. – Shelvin Mack.

Nous ne pouvons pas penser aux choses négatives. La seule chose à laquelle nosy devons penser c’est comment gagner le Game 6. – George Hill

Grosse victoire ! Le banc a fait la différence. Ligue (Mike Scott) étai en feu. Match suivant. – Al Horford sur Twitter

Et maintenant ?

Les Hawks ne sont plus qu’à une victoire de devenir la sixième équipe placée en 8ème position qui réussit à sortir le 1er de la conférence à l’entame des PlayOffs. Et franchement, même s’ils ne dominent pas outrageusement la série, ils méritent amplement d’être en tête tellement leur collectif parait plus cohérent que celui des Pacers. Indiana visait le titre cette saison. Ils étaient persuadés de pouvoir battre le Heat s’ils avaient l’avantage du terrain. Encore faudrait il jouer contre Miami en post season. Il va falloir pour cela montrer bien plus que ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. S’il y a des leaders dans cette équipe, qu’ils parlent tout de suite ou qu’ils se taisent à jamais. L’upset n’est plus très loin car les Pacers ont la tête dans le seau. Le groupe est prêt à exploser.

Game 6 : Pacers @ Hawks, jeudi 1er mai 7:00PM (vendredi 2 à 1h en France)

*Game 7 : Hawks @ Pacers, samedi 3 mai (horaire non défini)

*si nécessaire

Source image couverture : TrashTalk