Le bilan coup de cœur des Suns : de l’envie et du talent à revendre, l’Arizona se tourne vers l’avenir

Le 28 avr. 2014 à 11:33 par Benoît Carlier

C’est sans conteste la franchise qui nous aura fait le plus kiffer lors de cette saison 2013-14. Annoncée en tanking mode par les spécialistes de la balle orange en octobre dernier – et nous n’y faisons pas exception -, les Phoenix Suns ont prouvé à tous que l’argent, l’expérience et la taille d’un marché ne faisaient pas (toujours) tout dans la Grande Ligue. Bilan d’une équipe que l’on souhaite va retrouver très vite sur le devant de la scène.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Un peu comme tout le monde, on avait clairement sous-estimé la valeur de ces Soleils de l’Arizona au moment de se mouiller au jeu des pronostics de début de saison (ici). Nouveau GM, nouveau coach, et peu de paillettes dans l’effectif, rien sur le papier n’indiquait que Phoenix allait pouvoir jouer les trouble-fêtes au sein de l’impitoyable conférence Ouest. Tout de même pas HS sur toute la ligne, on ne s’était pas trompé sur le menu des spectateurs de l’US Airways Center cette saison, qui ont eu droit à leur lot quotidien de points, contre-attaques et grosses performances slovènes. On se rattrape comme on peu…

Ce qui s’est vraiment passé :

On les pensait donc inoffensifs et probablement en dessous des 30 victoires, mais Jeff Hornacek est passé à deux doigts, – ou plutôt une victoire – de créer la surprise de l’année. Sous l’impulsion d’un Goran Dragic qui aurait largement mérité sa place au All Star Game de New Orleans (la preuve en images), les Suns ont bousculé tous les schémas préétablis pour rapidement s’immiscer dans la lutte aux PlayOffs. Avec une raquette Channing Frye – Miles Plumlee totalement inédite, des révélations telles que Gerald Green ou encore les frères Morris qui ont dynamité le second unit, on en vient à salement regretter la blessure d’Eric Bledsoe entre la Saint-Sylvestre et le début du mois de mars dans l’Arizona. Avec un bilan de 48 victoires pour seulement 34 défaites, les Suns ne participeront pas aux PlayOffs cette saison, ils seraient troisièmes avec ce bilan à l’Est. Rageant !

L’image de la saison :
Phoenix Suns

Ils y ont cru jusqu’au bout, et nous aussi par la même occasion. Mais ce n’est que partie remise, c’est promis ! (Source : AP – Matt York)

On ne l’attendait pas, il a cartonné :

Gerald Green. On a retrouvé le Marsupilami ! Bondissant, acrobatique, aérien, on pourrait continuer comme ça longtemps pour décrire l’arrière des Suns. À Phoenix, Green semble avoir enfin trouvé un port d’attache, après avoir été balloté de club en club depuis sa Draft en 2005. En sortie de banc, ou titulaire lors de l’absence de Bledsoe, il s’est toujours avéré très précieux dans le système de Jeff Hornacek. Ses dunks surpuissants et ses flèches à trois-points (il a tourné à 40% sur un total de 510 tirs tentés) ont servi plus d’une fois de piqure d’adrénaline à ses coéquipiers, mais il était aussi capable de prendre feu, comme un soir de mars face à Oklahoma. Avec 15,8 points, 3,4 rebonds et 1,5 passes de moyenne, Gerald Green a terminé quatrième de la course au titre de MIP remporté par … Goran Dragic justement. Si ça c’est pas du recrutement intelligent…

On l’attendait au taquet, et il a abusé :

Alex Len. Drafté en cinquième position alors qu’il restait encore un Kelly Olynyk au poste 5 ou un Trey Burke disponibles, le produit de la Fac de Maryland a souvent déçu. Sa blessure à la cheville n’arrangera pas les choses et c’est très clairement une mauvaise pioche pour les Suns. La nouvelle Draft arrive d’ici deux mois, et il ne faudra pas la manquer celle-ci. Essaye encore !

La vidéo de la saison :

Élevé au rang de héros dans son pays, le Dragon slovène a su parfaitement prendre les rênes de l’équipe après que son mentor, Steve Nash, lui ai laissé un vrai héritage de meneur à l’ancienne. Si Goran n’a pas été invité à la fête lors du All Star Game en Louisiane cette année, sa montée en puissance régulière devrait lui valoir un ticket d’entrée pour la prochaine édition. Jusque là, il pourra patienter en musique…

Ce qui va bientôt se passer :

Avec pas moins de quatre tours de Draft dont trois lors du seul premier tour cette année, Phoenix va se voir offrir la possibilité de construire un horizon très ensoleillé. Construite autour des dragsters Dragic et Bledsoe, la franchise des Suns pourrait choisir de renforcer son secteur intérieur, un peu en deçà des quotas habituels de la conférence Ouest. Et avec un chef d’orchestre tel que Jeff Hornacek, on peut s’attendre à des merveilles d’ici deux printemps tout au plus. L’avenir s’annonce radieux dans le désert Arizonien.

Source photo : Christian Petersen, Getty Images


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