Dépucelage : Anthony Bennett déçu de sa première saison NBA

Le 04 avr. 2014 à 12:56 par Kevin

Qu’il est difficile d’être le roi des parquets NBA. Anthony Bennett, numéro 1 de la dernière draft orchestrée par David Stern, le reconnaît. Il ne s’attendait pas à ce que la Ligue du despote néo-retraité soit si difficile. Réveille-toi mon grand si tu ne veux pas suivre à la trace la carrière du “patibulaire” Kwame Brown. 

Blessé au genou droit, l’ailier fort des Cavaliers est revenu sur sa première saison NBA terminée prématurément dans une interview à USA Today. Écarté des parquets depuis près d’un mois, l’ancien FP des Rebels d’UNLV admet avoir eu du mal à s’adapter aux exigences de La Grande Ligue.

“Cela a été un boulot pénible. Gérer les blessures dont celle que je subis maintenant. Les déplacement, je l’avoue, sont assez longs. Les matches aussi. Je n’imaginais pas la saison si longue. 82 matches, c’est vraiment ardu. Voyager, de la côte Est à la côté Ouest, puis vagabonder de ville en ville,” liste t-il comme s’il n’avait jamais eu de vent de ce qu’il l’attendait avant de poursuivre :”Vous le savez, le chrono est plus court. De 35 secondes à l’université, vous passez à 24 ici. Tout est plus rapide.”

Pour n’importe quel joueur ayant brillé au lycée, la NBA nécessite toujours des ajustements, c’est certain. Les joueurs comme Bennett, pas forcément des stars en NCAA, mais qui sont choisit très haut dans la draft, se doivent de répondre à ces attentes. Mais le Canadien ne regrette pas son choix, il estime que les Cavaliers ont eu raison de ne pas l’envoyer en NBDL, pour qu’il puisse continuer à progresser, et à s’entraîner avec des joueurs d’un calibre qu’il n’a pas encore atteint. Car le natif de Toronto n’a jamais répondu aux espoirs placés en lui malgré quelques performances intéressantes, malheureusement sans lendemain (9,1 points et 5,8 rebonds de moyenne en 9 rencontres du 3 au 21 février, avant de retomber dans ses travers jusqu’à sa blessure). Avec 51 matches disputés, il ne compile que 4,1 points et 2,9 rebonds pour 12,7 minutes de jeu. Des statistiques faméliques qui font du numéro de cette cuvée le symbole d’une draft aussi décevante que prévue.

Merci coach Mike ! 

Ne blâmons pas seulement le joueur et ces quelques kilos en trop de début de saison. Dans ce bourbier des Cavaliers initié par l’incompétent Mike Brown, comment pouvait-il être performant ? Cleveland a totalement raté sa saison, au point d’être déjà hors course des PlayOffs depuis des semaines. Et ce malgré Kyrie Irving, malgré l’arrivée de Luol Deng, malgré un roster qui aligne talents individuels (Thompson ou Maple Smash, Waiters, etc…), sans posséder de fond de jeu. Rien n’y a fait. La franchise de Dan Gilbert (31 victoires, 45 défaites) n’a jamais, ne serait-ce, qu’approché la sacro-sainte 8ème place à l’Est, pourtant peu difficile à atteindre (même les Knicks y parviennent finalement, avec un bilan de 33 victoires pour 43 défaites en ce 4 avril). 

Si Anthony Bennett est déjà comparé aux pires n°1 de l’Histoire tels Michael Olowokandi, Kwame Brown ou Pervis Ellison, tâchons de ne pas oublier que même Kyrie Irving est passé à côté de son début de saison à Cleveland. Sans pour autant justifier la saison calamiteuse du Canadien, attendons d’en voir un peu plus de lui. Dan, Lionel Hollins est libre, ne l’oublie pas. 

Source texte : USA Today

Source image : thesportsquotient.com