Fête de la Mandale : Happy Birthday Marcus Camby !

Le 25 mars 2014 à 11:41 par Giovanni Marriette

2m11 de viande sans graisse, 19 saisons à gober les rebonds au nez et à la barbe de 2 générations de basketteurs, le tout sans ne jamais prendre de gant, cela va sans dire. Il valait mieux, pour les intérieurs les plus fragiles, éviter de croiser la route de Marcus et de son corps en brique. A l’occasion de ses 40 piges, on revient aujourd’hui sur la carrière d’un des très grands défenseurs de l’ère moderne…

Si Marcus Camby est forcément connu de tous les NBAers de sa génération, rapport à sa présence imposante dans les raquettes, il demeure malheureusement inconnu d’un public plus large. La raison? Une aversion pour le shoot tout au long de sa carrière, pas aidé il est vrai par une mécanique de tir qui ferait presque passer Joakim Noah pour un esthète… Le genre de mecs en double figure lors de 6 saisons dans sa carrière, le genre de mecs également capable de sortir des efficiencies de 40 sans prendre aucun tir du match mais en cumulant par exemple 24 rebonds, 8 contres et 6 interceptions…

Un défenseur d’élite donc, meilleur contreur de la ligue à 4 reprises en 1998, 2006,2007 et 2008. Il est d’ailleurs élu Défensive Player of The Year en 2007 sous le jersey des Nuggets et fait partie 4 années consécutives des All Defensive Team de la ligue.

Mais revenons un peu au parcours du guerrier.

Sorti de l’université de Massachusetts en 1996, il est drafté en 2nde position par les Raptors, toute nouvelle franchise NBA, la première (avec Vancouver à l’époque) implantée hors du pays. Le n°1 de la draft cette année n’est autre qu’un certain Allen Iverson mais il est donc appelé sur l’estrade avant quelques prospects dont on dit le plus grand bien à l’époque: Stephon Marbury, Steve Nash, Ray Allen et un certain Kobe Bryant

Durant ses 2 saisons au Canada, s’il n’est pas encore l’aspirateur à ballons qu’il deviendra par la suite, il cumule en tout cas ses 2 meilleures saisons au scoring, avec notamment 14.8 points pour son année rookie. Assez pour convaincre les dirigeants des Knicks qui le font signer en 98 pour 4 ans. Sous les spotlights de NYC, il devient un starter solide et commence à se tailler une bonne petite réputation de stoppeur d’élite. Il dispute aussi durant cette période sa seule finale NBA, perdue face à des Spurs qui commencent à mettre en place leur dynastie derrière l’ombre grandissante de Tim Duncan.

En 2002, il prend la direction du Colorado pour devenir pendant 6 ans le général en chef de la raquette des Nuggets. Sa période la plus faste avec notamment le titre de meilleur défenseur de la ligue en 2007, au sein d’un roster composé principalement de psychopathes comme JR Smith, Allen Iverson ou encore Kenyon Martin. Durant cette période, il retournera chaque année en Playoffs mais sans jamais réussir à passer un tour, la faute peut être à un franchise player pas trop concerné par le collectif en la personne de Carmelo Anthony. Déjà.

Il quittera les Nuggets en 2008 pour commencer sa tournée d’adieu, 5 années à écumer les franchises sans jamais toutefois montrer une quelconque baisse d’intensité sur les parquets…

Les Clippers, Portland, les Knicks et les Rockets sont les 4 franchises qui bénéficieront en dernier de l’apport d’un joueur encore capable de prendre une dizaine de rebonds par matches jusqu’à l’âge de 38 ans… Son retour à New York correspond à une petite mort puisque pour la première fois de sa longue carrière, il n’a plus aucune incidence sur le jeu de son équipe. Trop vieux, trop abîmé, trop fatigué, il est bazardé aux Raptors mais il préfère alors parler de retraite plutôt que de re-jouer pour les Raptors.

Répondant à ses appels de jouer une dernière fois pour un candidat au titre, les Rockets récupèrent à l’automne 2013 les genoux usés de Camby. 2 blessures plus tard, il est coupé et prend malgré lui un peu de recul même si l’éventualité de la retraite commence sérieusement à pointer le bout de son nez… Il est aujourd’hui officiellement sur le marché et rêve toujours d’une dernière danse après avoir disputé 973 matches pour des moyennes en carrière de 9.5 points, 9.8 rebonds et 2.4 contres…

40 ans depuis samedi pour l’un des plus grands défenseurs de ces 20 dernières années, l’occasion de se replonger un peu dans les archives. Admirez plutôt le sens de l’anticipation et la férocité du bonhomme…

Happy-B Mister Camby…


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