Monde des Bisounours : A Sacramento, ça perd mais ça respire le bonheur

Le 20 mars 2014 à 12:37 par Giovanni Marriette

Malgré un bilan pourri et identique à celui de la saison passée à la même époque (24-44), les Kings donnent pourtant l’impression d’être satisfaits de leurs prestations. La raison? Un état d’esprit positif et une base en train de se mettre en place afin d’être plus compétitif à l’avenir. A entendre Michael Malone et ses joueurs, on croirait presque entendre une équipe de winners. On se console comme on peut quand on perd me direz-vous…

Quand ses joueurs ont commencé à sembler désintéressés face aux Wizards mardi soir, Michael Malone a pris un temps-mort et a essayé d’envoyer un message à son équipe. C’est Isaiah Thomas qui en parle:

“Il a juste dit”: “Pour cette fin de match et pour la fin de saison, je ne vous demande qu’une seule chose, c’est de jouer dur et de tout donner. Ceux qui n’en sont pas capables, venez me le dire et je vous mettrai sur le banc.”

Et il semblerait bien que le message ait eu l’effet escompté pour le meneur au bandeau et ses coéquipiers:

“Cette façon de nous parler et de nous mettre face à nos responsabilités nous a motivés. Après ça, tout allait mieux.”

Menés de 8 points à ce moment là et même de 11 en début de quatrième quart-temps, les Kings reviendront dans le match pour arracher la prolongation, avant de finalement l’emporter 117-111, l’occasion donc d’égaler à pareille époque leur bilan de la saison dernière, et ce malgré des changements à tous les niveaux du club, des bureaux au banc, et avec uniquement 4 joueurs déjà présents l’année dernière. DeMarcus Cousins est l’un d’eux et il a bien conscience que quelque chose a changé dans cette équipe…

“Bien sûr que cette année encore nous ne sommes pas une équipe de Playoffs. Mais chaque jour nous essayons tous de devenir plus fort, on fait vraiment tout pour progresser de match en match alors que l’année dernière notre seul objectif à tous était de partir en vacances. On jouait les matches sans réel objectif, sans penser au futur. Je pense que par rapport à cette année la différence se situe vraiment à ce niveau là.”

Malone a d’ailleurs déclaré vouloir se servir de cette fin de saison pour commencer à mettre en place un fond de jeu basé sur la défense et l’effort. Et seuls les plus investis joueront:

“Ne vous étonnez pas si vous voyez des changements dans le 5 de départ. Et ne vous étonnez pas non plus de voir différentes associations en cours de match.”

Un discours politique que Raymond Domenech aurait peut être rêvé pouvoir faire, mais une réalité quand même éloignée de la vérité du parquet. En effet, face aux Wizards, le 5 composé de Thomas, McLemore, Gay, Cousins et Williams a disputé les 8 dernières minutes du match et l’intégralité de l’overtime, preuve tout de même de la confiance dont jouit le second unit de Malone… Au sujet de l’importance du Big Three qu’il forme avec Thomas et Gay, DMC a encore une fois réponse à tout, en mode Bisounours une fois de plus…

“Ce n’est pas l’histoire de 3 gars. L’équipe tourne bien parce que chaque mec a un rôle et chacun d’entre nous dépend du rôle que les autres apportent. Tout est de plus en plus carré et je crois que c’est l’une des raisons de nos progrès actuels.”

Résumons, les Kings sont coachés par un gourou à l’aura au moins aussi forte que le Dalaï-lama, ils sont portés par un Big Three dominant mais qui garde à l’esprit que c’est collectivement que tout se joue. Tout le monde adhère aux idées du coach, l’état d’esprit est irréprochable. Un monde parfait, un monde dans lequel les Kings ont perdu 44 matches sur 68…

source: sacbee.com

image: pctechmag.com