De la créature à l’humain : Gerald Green grandi de ses expériences à l’étranger

Le 17 mars 2014 à 17:45 par Leo

Bien longtemps perçu comme une bête furieuse, tout juste apte à amuser la galerie par ses dunks dévastateurs, Gerald Green a plus que jamais donné un nouveau regard à sa carrière NBA cette saison, chez les Suns de Phoenix, grâce aux fruits d’une expérience enrichissante passée loin des normes strictes et des vicissitudes de la Grande Ligue. Un choix crucial qu’il n’est pas prêt de regretter…

Bataillant vivement aux côtés de ses camarades de l’Arizona pour préserver toutes leurs chances d’atteindre les Playoffs et de complimenter une année 2013/2014 surprenamment réussie, Green se découvre de solides talents de scoreur fou et de vecteur d’intensité dans le système libérateur de Jeff Hornacek. Auteur de 15,6 points, 3,5 rebonds et 1,6 passe en moyenne par rencontre, le bourreau des cercles de la ligue aux aptitudes physiques exceptionnelles étonne après avoir été snobé, férocement sous-estimé chez les Celtics, Timberwolves, Rockets, Mavs, Nets et enfin chez les Pacers d’Indiana l’an passé. Or, pestiféré et sans emploi en 2009, Green décide de faire le grand saut et de s’exiler en Russie puis en Chine durant trois ans, avant que de revenir aux Etats-Unis en 2012, pétri cette fois-ci d’humilité et de nouvelles intentions.

“Lorsque vous allez dans des endroits dans lesquels vous ne pensiez jamais aller, vous changez quelque peu. Vous gagnez en maturité très vite. Je savais que je devais changer quelque chose. C’était soit je me faisais violence soit je ne retournerais jamais dans la ligue. A partir de là, mon choix était devenu assez simple. Il y a deux ans de cela, j’étais vraiment perdu. Je suis plus âgé à présent, plus mature, et j’ai compris que le basket n’était pas un passe-temps mais bien une profession.”

Dès lors, le message a le mérite d’être clair et sincère de la part de cette “freak” souvent tournée en ridicule, métamorphosée en électron dominant de sa franchise, constituant un tandem efficace avec le meneur slovène, Goran Dragic. Capable de coups de chaud impressionnants à vous en taper la tête contre les murs, Gerald Green force progressivement le respect de ses pairs, conscient de ses nouvelles forces acquises et de ses erreurs passées, allant jusqu’à s’affirmer comme un candidat plausible au titre de MIP.

Rien que pour le plaisir des yeux, quelques highlights du nouveau Gerald Green cette année. On remarque avec bonheur que certaines habitudes ne sont pas prêtes de changer…

Source texte : Boston Globe / Source image : nbaserbia.com


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