Le réveil qu’il leur fallait ? Les Pacers reviennent de 25 points de retard et tapent Detroit

Le 16 mars 2014 à 12:43 par Bastien Fontanieu

Ils étaient mous, blasés. Fatigués ? Possible. Depuis l’arrivée d’Evan Turner aux Pacers, la franchise d’Indianapolis ne jouait plus du tout le même basket, comme un gros manque d’inspiration et de faim. Hier soir, le leader de la Conférence Est a joué comme tel. Enfin !

6 victoires pour 4 défaites : voilà le bilan que proposait la franchise de Larry Bird depuis le premier match de Turner, sorte de bouc émissaire pointé du doigt pour son karma pourri et ses qualités individuelles incompatibles avec le jeu collectif et solidaire des Pacers. Manque d’envie, de soutien, un banc qui ressemble subitement à celui de l’an passé, la forteresse du début de saison que tout le monde souhaitait éviter devenait l’espace d’une semaine un parc d’attractions open-bar où tout est permis. Défaite en attaque demi-terrain face aux Warriors, 109 encaissés par les Bobcats, un Texas trip qui ressemblera beaucoup plus à un Nightmare trip avec deux revers à Houston puis Dallas : la crise était presque en place et Bird tapait du poing sur la table.

Depuis ? Deux petites victoires, petites car on ne va pas faire la danse de l’épaule après avoir battu Boston et Philadelphie, et la rencontre d’hier à Detroit. On se dit alors que les Pacers vont jouer leur jeu, face à une équipe qui défendait autrefois puis s’est lancée dans l’industrie du cirque cette saison, mais qui avait quand même battu Indiana sur leurs terres en début de saison. Manque de pot, le scénario du 16 Décembre se reproduit : les Pistons ressemblent au Thunder et bombardent sans la moindre conscience, faisant passer Brandon Jennings pour Walt Frazier alors qu’on a plutôt affaire à Smush Parker. En plein second quart-temps, le jackpot s’élève à 25 points de retard. Temps-mort Frank : vos gueules.

On avait juste besoin d’un rappel, que je leur dise pourquoi on joue au basket et quels sont nos objectifs cette saison.

Même si on imagine une version en direct dans un registre un peu plus familier, il n’empêche que les mots du coach auront leur effet : 44 points encaissés dans les 29 minutes suivantes, c’est-à-dire 40 points en seconde mi-temps et 4 seulement en prolongation, Pacers basketball all the way comme si on était au Bankers Life FieldHouse. Le groupe se soutient, Paul George prend le match à son compte, et Indiana réalise le second plus gros comeback de la saison après les 27 points avalés par Golden State face aux Raptors. Pas mal ! Est-ce là le réveil qu’il fallait à ce groupe en perte de repères ? Avec New York, Chicago, Memphis et Miami au menu dans les prochains jours, cette victoire à l’envie face aux Pistons est peut-être le traitement parfait pour les maux que rencontraient les leaders de la Conférence Est jusqu’ici.

Avec 5 victoires et deux défaites d’avance sur le Heat, la troupe de Paul George (30 points et 8 rebonds hier soir) peut retrouver le sourire : cette victoire à Detroit avait un parfum de Pacers basketball, exactement le type de fragrance que cette équipe souhaite imposer dans un mois. Le rendez-vous est pris.

Source : ESPN

Source image : MundoDeportivo


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