Washington a appris à jouer sans Nene : Pamela Anderson likes it

Le 12 mars 2014 à 11:23 par Giovanni Marriette

Quand on a appris la nouvelle de la blessure du pivot brésilien, on ne donnait pas cher de la peau des Wizards. Elément incontournable du 5 majeur de Randy Wittman des 2 côtés du parquet, il représentait en effet la menace numéro 1 dans la raquette de la capitale et son équipe affichait un bilan peu reluisant de 8-34 en son absence… Mais le fait est que cette saison, les Wizards sont une autre équipe et qu’ ils ont enfin réussi à enchaîner les victoires sans leur point d’ancrage intérieur.

2 semaines après la blessure de leur pivot titulaire, les “Sorciers” sont donc à 5-2 et s’en sont remis aux autres joueurs de l’effectif qui ont su élever chacun à leur manière leur niveau de jeu. Marcin Gortat est en ce moment très solide dans la raquette (même s’il a complètement craqué récemment), Trevor Ariza est en ébullition à longue distance, John Wall confirme qu’il est probablement un top 5 meneurs de la ligue et Bradley Beal a gagné depuis peu en agressivité. Même l’apport du banc est plus intéressant avec l’apport récent des dinosaures “Dédé” Miller et Drew Gooden.

Et quand on demande à Randy Wittman ce qu’il pense de la réaction de son équipe depuis la blessure de son capitaine, rien de bien étonnant selon lui:

“On ne se plaint pas. Je pense que les gars font leur chemin sans rater une seule marche. Nous devons être conscients que l’on peut réaliser ce genre de matches et je crois que nous l’avons plutôt bien fait ces derniers temps”.

Concrètement, ce que les Wizards ont perdus en taille, ils l’ont compensé par une plus grande agressivité et une attaque désormais plus fluide. Depuis le 25 février, ils tournent ainsi à 111.9 points à 49.3% aux tirs et 43.9%  à 3 points, des statistiques qui les placent parmi les tous meilleurs dans ces 3 catégories. Et au nombre de points marqués pour 100 possessions, ils ne sont devancés que par les Spurs et le Thunder. Si on prend ces chiffres depuis le début de saison, les Wizards sont par contre beaucoup plus loin (16ème attaque), preuve mathématique de la très bonne forme des hommes de Wittman…

Le niveau affiché en ce moment par les Wizards prouve en tout cas que cette équipe reste compétitive sans leur meilleur big man, eux qui ne comptent qu’un demi-match de retard sur la 6ème place squattée par les Nets (qu’ils recevront samedi) et 3 matches et demi d’avance sur la 7ème place des Bobcats, qu’ils affrontent ce soir au Verizon Center.

En vue des Playoffs, John Wall sait d’ailleurs ce qu’il reste à faire à son équipe :

“Tout ce que nous avons à faire, c’est valider cette place en Playoffs. Mais pas seulement. Il y a des équipes comme Brooklyn ou Charlotte qui gagnent un paquet de matches et si on ralentit ne serait-ce qu’un tout petit peu la cadence, c’est la 7 ou 8ème place qui nous est promise et on devra se coltiner les Pacers ou le Heat…”.

Si Nene passe ses soirées en costard, il reste en tout cas au contact de l’équipe, envoyant régulièrement des messages à ses coéquipiers. Randy Wittman a même avoué consulter régulièrement son capitaine concernant le jeu de son équipe, histoire de rester connecté à son intérieur fétiche.

“Je lui ai demandé de donner son avis. Tout le temps. A la mi-temps, après les matches, j’ai besoin de ses conseils et de son opinion.”

Si au niveau statistique, Trevor Ariza semble profiter de l’absence du Brésilien pour prendre plus de responsabilités, Marcin Gortat a lui avancé une explication plus collective:

“Je pense que chacun d’entre nous a trouvé sa zone de confort, que chacun sait maintenant ce qu’il doit apporter et dans quoi il est à l’aise. On partage le ballon, on s’aide les uns les autres, on communique. Et on a aussi la chance d’avoir un calendrier un peu plus cool qu’en début de saison, on a su en profiter pour enchaîner les victoires.”

Autres motifs de satisfaction à Washington, l’apport maintenant régulier de Bradley Beal mais surtout la renaissance de Drew Gooden, en double-double lors des 3 derniers matches ! Drew Gooden épaulé au sein de la second unit par Al Harrington, Martell Webster et Andre Miller, un banc enfin efficace au relais de “Jean Mur” et Cie…

Un 5 majeur soudé malgré la blessure de son meilleur intérieur, des vétérans concernés et des jeunes snipers qui aiment l’odeur du sang. Les Wizards peuvent raisonnablement viser les demi-finales de Conférence cette année. Et franchement, vu le niveau de jeu proposé, on serait tenté de dire qu’ils le méritent amplement. Et pendant ce temps là, Kevin Séraphin… non rien…

source: washingtonpost.com