Du côté de la pire équipe NBA, c’est vraiment le bordel. Non seulement les Bucks n’ont gagné que 12 matches (pour 50 défaites), mais aussi ils doivent faire avec les blessures et un collectif qui part en lambeaux. Une situation qui profite difficilement à l’ancien joueur de North Carolina, le sophomore John Henson.
Car son mois de Février est, peut-être plus encore que les autres, définitivement à oublier. La saison de John Henson (23 ans) n’est pas mauvaise, loin de là (11 points, 7,6 rebonds en moyenne). Encore faut-il éviter les blessures : et précisément, depuis sa blessure au poignet droit, rien ne va plus. Ses moyennes au shoot, au rebond et aux LF (1/14…) ont dégringolé depuis début Février. Ne comptez pas sur le jeune ailier-fort pour en faire une excuse.
Je dois juste travailler pour retrouver de la confiance, et espérons pour sortir de ma petite baisse de régime. C’est une question de temps : je dois travailler et apporter à l’équipe.
En temps normal, on dirait : oui, ok John, ça c’est la phrase que n’importe quel joueur NBA nous sortirait dans cette situation. Retrouver de la confiance ? D’accord, mais quand on ne joue pas à son poste, c’est plus compliqué. En effet, si vous ne le savez pas, John Henson est un ailier-fort qu’on oblige à jouer pivot. Depuis la blessure de Larry Sanders le 8 février, Henson est le premier back-up de Zaza Pachulia. Avant, il avait l’habitude de switcher aux poste 4 et 5 suivant les circonstances : cette fois, c’est un job à plein temps. Un rôle qui lui va assez mal (il faut bien l’avouer).
Jouer au poste 5 à plein temps, c’est vraiment différent. C’est visiblement plus compliqué pour moi, des deux côtés du terrain. Heureusement qu’on va avoir Larry Sanders de retour pour que je puisse glisser au poste 4 plus souvent.
Vous la sentez, cette ambiance de détresse ? Oui, nous aussi. Le problème est qu’ Henson n’est pas très physique (une propriété qui rentre dans la définition même du pivot, excepté Vitor Faverani). 2m11, 100 kgs, des bras longs comme ceux de Kevin Durant avec peut-être moins de muscles : c’est un peu juste pour le poste 5.
Si le jeune ailier-fort traverse une période difficile au sein d’une équipe vraiment naze, pour autant, on n’est pas inquiet pour la suite. John Henson a un vrai talent : il lui manque juste du physique (ça c’est sûr) et une équipe compétitive où le basket ne se résume pas à tanker en vue de la saison prochaine.
Source : Milwaukee Journal Sentinel
Crédit Photo : David Liam Kyle/Getty Images
