Hier soir, les Spurs étaient au complet pour la première fois depuis deux mois !

Le 03 mars 2014 à 14:22 par Bastien Fontanieu

On le sait en démarrant la compétition chaque année au mois d’Octobre : la saison NBA est une drôle de bête qui apporte son lot d’évènements inattendus, d’aléas auxquels s’adapter, et de blessures qui viennent plomber les plans espérés.

Et à ce petit jeu-là, les meilleurs coachs sont ceux capables de faire en fonction de ces imprévus pour garder le bateau dans la même direction. Le genre de mumuse qu’adore Gregg Popovich, directeur de la maison Spurs depuis plusieurs décennies. Des surprises sorties de nulle part, il en a vécu le slave : entre le 0.4 de Derek Fisher, le tir de Ray Allen en Juin dernier ou les autres moments de légendes subis par les texans, l’entraineur à la gueule balafrée a toujours montré une capacité exemplaire à prendre le gouvernail à deux mains pour indiquer la route à suivre et rappeler qui est le maître à bord. Cette saison donc, avec un Tony Parker en mode semi-marathon depuis bientôt deux ans, l’année de plus reçue en plein dans les genoux de Duncan et Ginobili, puis le possible trauma installé par la défaite en Finale la saison passée, c’est peu dire si Coach Pop a vécu des nuits plus courtes que d’habitude.

Le 4 Janvier dernier, ses joueurs recevaient les Clippers de Chris Paul. Pardon, on la refait. Le 4 Janvier dernier, ses joueurs recevaient les hommes de Blake Griffin. Orphelin de son meneur All Star, le dunkeur fou subissait alors une lourde défaite sur le parquet texan. Seulement, ce qu’on ne savait pas à l’époque, c’est que ce match allait être le point de départ d’une série de blessures affolante dans le vestiaire de San Antonio : Tiago Splitter, Manu Ginobili, Tony Parker, Kawhi Leonard, Danny Green, tous flingués les uns après les autres, forçant le management à devoir faire avec les restes. D’où le mois de Février exceptionnel de Patty Mills, d’où le temps de jeu bonus filé à Jeff Ayres, d’où les défaites incompréhensibles face à certaines équipes. Les Spurs rentraient alors dans un mode Survivor qu’affectionne Pop tout particulièrement, et ce dernier permettait une nouvelle fois à sa franchise de rester sur le podium de l’Ouest en ayant perdu 60% de ses meilleurs joueurs. Impensable, magique : 16 victoires pour 8 défaites dont un Rodeo Road Trip assuré quand on voit l’effectif qu’il avait entre les mains.

Hier soir, l’heure était donc à la fête dans les rues de San Antonio. Avec le retour de Tony Parker à pleine vitesse, l’intensité apportée par Kawhi Leonard en défense comme en attaque, les flèches assassines de Danny Green et le jeu au poste très efficace de Tiago Splitter, les Spurs se sont imposés face à Dallas sans vraiment forcer, ni jouer leur meilleur basket. Avec encore 5 semaines de travail devant eux, ces bougres de texans semblent encore prêts pour une épopée fantastique au printemps : et ce qu’on peut dire, c’est que le timing choisi pour posséder tout un groupe en pleine santé ne pouvait mieux tomber…


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