Parker et Duncan absents? No problemo pour les Spurs

Le 20 févr. 2014 à 13:05 par Giovanni Marriette

Les Spurs enchainaient hier soir un deuxième gros choc, après la victoire chez les Clippers, en se déplaçant à Portland pour défier Damian Lillard et Nico Batum, mais pas Aldridge, indisponible pour une semaine environ. Et si, une fois de plus, les Spurs ont su puiser dans leurs ressources pour s’imposer, on a maintenant un début de preuve qu’en plus du manque de profondeur de l’effectif des Blazers, les joueurs de Terry Stotts semblent souffrir d’une LMA dépendance…

Tony Parker et Kawhi Leonard toujours blessés, Tim Duncan laissé au repos du coté des Spurs. LaMarcus Aldridge indisponible pour Portland. On a eu droit à un drôle de choc hier soir opposant donc 2 équipes obligées de s’adapter à la condition physique de leur roster…

Et comme souvent depuis quelques années, Gregg Popovich a une fois de plus réussi à tirer la quintessence d’un groupe décimé par les absences, à base de fond de jeu made in Texas et d’adaptation à l’adversaire du soir.

C’est bien connu, le Pop est probablement le meilleur Coach en activité en NBA et il mériterait sans doute ce titre chaque année depuis bientôt 15 ans. Savoir tirer profit de l’absence de ses 2, voire 3, voire 4 meilleurs joueurs certains soirs relève du miracle. Et hier soir, c’est le pauvre Terry Stotts qui en a fait les frais. Handicapé par l’absence de LaMarcus Aldridge, il n’a pas réussi à trouver l’alternative pour venir inquiéter une Franchise qui semble mettre les gaz, comme chaque saison, une fois le All Star Week End passé.

Et hier soir c’est une nouvelle fois Patty Mills qui a montré la voie aux Texans, non sans un excès de gourmandise (26 tirs en 28 minutes pour 29 pts), pour rendre la pareille à un Damian Lillard esseulé (31 pts, 6 assists). Un Lillard obligé de prendre le jeu à son compte et orphelin hier soir de son intérieur préféré, une situation problématique pour les Blazers tant LMA apparait comme la seule menace offensive intérieure de l’équipe…

En effet, les Blazers, hype du début de saison grâce aux performances du probable meilleur duo de la Ligue, semblent depuis quelques temps retomber un peu de leur nuage, payant, comme la saison dernière, leur manque de talent au relais du 5 majeur. Car si l’addition de Mo Williams, CJ Mc Collum ou encore Thomas Robinson semblait solidifier la second unit, on s’aperçoit finalement que le problème persiste, la faute aux blessures de certains et aux déceptions individuelles pour d’autres. Dans ces conditions, le retour de LMA sera le bienvenu la semaine prochaine, histoire de reprendre un peu du poil de la bete dans une Conférence Ouest aux allures de coupe-gorge…

Coté Spurs, tout va bien dans le meilleur des mondes puisque Danny Green (16 pts, 7 rbds), Marco Belinelli (20 pts à 4/6 de loin) ou encore Manu Ginobili (16 pts en 19 minutes) ont une fois de plus parfaitement contribué à une nouvelle victoire des Spurs 111-109 qui leur permet de continuer à lorgner sur la première place à l’Ouest…

Portland qui ne confirme pas, les Spurs qui accélèrent après le All Star Break, on a l’impression d’entendre le même refrain chaque année depuis 10 ans… C’est peut être bien là que se situe la frontière entre une bonne équipe et une grande équipe, savoir s’armer intelligemment et surtout savoir s’adapter aux petits tracas du quotidien… N’est pas Gregg Popovich qui veut…