All Star game: ces records qui ne seront jamais battus…

Le 16 févr. 2014 à 15:47 par Giovanni Marriette

Le All Star Game est un évènement majeur où s’entremêlent , entre autres, actions d’éclats, bonne humeur et lobbies publicitaires, le tout agrémenté de concerts de charité ou autres opérations marketing. Un monde des Bisounours en somme, où chaque protagoniste se délecte à prendre et poser ce qui l’arrange, pour faire de ce  weekend une opération pleine de succès pour lui et ses fans. Mais si l’euphorie de quelques jours retombe souvent aussi vite qu’elle est montée, il existe une solution pour rentrer définitivement dans l’histoire de cet évènement si particulier: LES CHIFFRES. Ceux là même qui nous font connaitre Scott Skiles alors que personne ou presque ne connait sa tête, ceux là même qui nous font découvrir que Bob Pettit était en fait très grand… Flashback sur quelques décennies de record, de performances qui devraient sans aucun doute dormir tranquilles encore pour de nombreuses années…

Quoi de mieux pour parler de records que de commencer par vous parler de Kobe Bryant

Quintuple champion NBA, triple MVP des Finals, MVP, j’en passe et des meilleures… Il existe également dans l’armoire à trophée du Mamba une folie qu’il gardera ad vitam eternam pour lui: son titre au Slam Dunk Contest en 1997. La raison? Kobe l’emporta cette année alors qu’il n’était qu’un ado de 18 ans et que son job consistait autant à porter les sacs de Nick Van Exel qu’a rentrer ses premiers shoots ouverts… Cette année là, après avoir collé 31 points lors du Rookie Game (record à l’époque), il défiait l’un des dunkeurs les plus spectaculaires de la Ligue en la personne de Michael Finley…déjà tête brulée le Kobe… Bientôt 20 ans plus tard on ne lui enlèvera plus ce record de précocité puisqu’il est tout simplement quasi-impossible aujourd’hui ne serait-ce que de jouer en NBA à cet age là…

Pour revoir le concours et Kobe en mode petit minet:

Autre époque, autre délire:

Retour dans le temps, nous sommes en 1962, en France les stars ne s’appellent pas Chamberlain mais Claude François et Johnny Hallyday… Pourtant, de l’autre coté de l’Atlantique et dans l’indifférence européenne la plus complète, un homme va marcher sur la NBA, ou du moins sur le All Star Game… Cet homme c’est Bob Pettit, un joueur qui portait ma foi très mal son nom… 4 fois MVP du All Star Game (déjà un record qui tient toujours), 2 fois MVP tout court, cet ailier fort des sixties a tourné en carrière à la coquinette moyenne de 26 points et 16 rebonds par match et a récité durant le All Star game 1962 une partition encore inégalée à ce jour, un record pas prêt d’être battu27 prises (27!) pour un joueur de 2m08 roi du placement dans la raquette et qui savait jouer intelligemment des coudes pour récupérer la gonfle. A une période ou tous les shoots d’un ASG sont des tirs ouverts ou des dunks, on imagine du coup que cette performance devrait elle aussi rester dans les livres d’Histoire un bon moment…

A noter pour la catégorie gavage sous le cercle, d’autres records hallucinants avec dans le désordre 19 rebonds défensifs pour Dikembe Mutombo en 2001, 16 prises en une mi-temps pour Wilt Chamberlain en 1960 et ce diable de Pettit en 62. Si Chris Bosh veut en prendre de la graine, il en sortira grandi…

Dans la catégorie records en sécurité, nous passons à présent au plus beau sourire de l’Histoire de la NBA, j’ai nommé Mister Earvin “Magic” Johnson”!

Re-situons les faits: 1984, année zéro du mandat de David Stern, la NBA n’en est qu’à ses premiers soubresauts populaires avant le décollage lié au phénomène Jordan. Dans cette Ligue subsiste néanmoins un joueur susceptible de faire aimer le basket à n’importe quel être humain doté d’un cœur et d’une paire d’yeux… Ce joueur c’est bien entendu Magic, playmaker exceptionnel capable dans un soir de distribuer 30 caviars et dans un autre de gober le même nombre de rebonds… Et ce soir de l’année 1984, c’est le coté passeur de Magic qui ressort, le meneur de l’Ouest distribuant pas moins de 22 cadeaux à ses partenaires… No look pass, alley-oop, toute la panoplie y passe pour le plus grand bonheur de ses coéquipiers d’un soir et du public bien entendu… Une saillie altruiste intouchable aujourd’hui si l’on prend en compte la répartition des minutes de ces Messieurs et le désir que tout le monde produise son petit spectacle… Magic à jamais dans nos mémoires, cœur avec les doigts mon Earvin…

Et pour se replonger dans ce bel évènement:

Passons maintenant à des performances plus collectives, un mot bien étranger à ce show qu’est devenu le All Star Game de nos jours.

Saviez vous qu’en 2007 les 2 équipes avaient délivrées la bagatelle de 81 assists? (soit le total en carrière de Mario Chalmers…). Pourriez vous imaginer un match à 151 rebonds au total?  C’est bel et bien arrivé et c’était en 1960, merci d’ailleurs Messieurs Chamberlain et Pettit… Autre genre de record, saviez vous qu’en 1953 l’Ouest l’avait emporté sur le score hallucinant de… 82-75?(!). Le genre de score que n’importe quel adversaire des Lakers atteindrait aujourd’hui…à la mi-temps…

Plus près de nous…

Qui ne se rappelle pas également du scénario Hitchcockien du ASG 2001 à Washington? Mené de 21 points à 9 minutes du terme, le roster de l’Est se décida tout d’un coup cette année là à ne pas se laisser marcher sur les pieds pour réaliser ce qui demeure à ce jour le plus beau come-back de l’Histoire du All Star Game pour venir coiffer au poteau les joueurs de la West Coast, hallucinés par la performance de leurs “adversaires”, et plus particulièrement Allen Iverson, carrément déchainé dans le money-time…

Allez c’est cadeau, régalez vous…

Des chiffres étonnants, des performances irréelles, voilà aussi l’essence même de ce rendez vous qu’est le All Star Game, au delà de la hype et du m’as tu vu. On pourrait ainsi trouver des milliers de chiffres hallucinants quand bien même le temps nous le permettait. Tout ce qu’on sait, c’est que nous soyons mathématiciens, esthètes ou tout simplement fan de basket, le All Star Game reste un évènement incontournable pour nous. Et comme vous pouvez le constater, les chiffres sont là pour rappeler que ce weekend n’est vraiment pas un weekend comme les autres… Alors à vos calculettes, à vos archives, la chasse aux records est ouverte…