All Star Weekend Memories

Le 14 févr. 2014 à 15:25 par David Carroz

Dans quelques heures, le All Star Weekend va animer la planète NBA. Comme tous les ans à pareil époque. Rising Star Challenge pour commencer (oui désolé le All-Star Celebrity Game et Justin Bieber MVP, ça me fait vomir), concours divers -Shooting Stars, Skills Challenge, Three Point Contest et Slam Dunk Contest- auxquels il faut ajouter différentes marques pour en avoir le nom complet le samedi soir, et enfin le dessert dimanche avec le match des étoiles. De quoi nous occuper pour les prochains jours. Mais que retient-on de ce weekend?

Des souvenirs qui durent, d’autres moins, et puis la désagréable impression qu’on devient des vieux cons. “Le ASG, c’était mieux avant.” Plus de rivalité, moins de pubs, mais déjà aussi peu de défense. Forcément, pour certains d’entre nous, le All Star Game était un moment magique à l’époque où peu de basket NBA était diffusée, qu’il fallait soit se lever une nuit dans la semaine pour voir un match sur Canal, ou alors faire tourner le magnétoscope (oui, un magnétoscope, c’est comme un lecteur DVD, mais pour VHS… bref, un truc comme ça) pour mater la rencontre le lendemain. Dur de voir nos joueurs préférés. Alors quand toute la crème de la ligue se retrouvait ensemble sur le parquet, c’était du bonheur. Enregistrement ou veillée jusqu’au petit matin? Les deux, car on ne voulait pas en perdre une miette. On regardait les yeux pleins d’étoiles, comme celles sur le terrain. Et donc les souvenirs impérissables (contrairement aux VHS justement…), qui parfois se mélangent. On ne sait plus quelle année, quelle ville. Mais on garde une image de l’action, du concours, du joueur. Peu importe le millésime, pourvu qu’on ait l’ivresse. Petit retour chronologique sur ces moments Nutella qui ont marqué la rédaction.

1992, Orlando. Magic is back.

Un classique. Même si certains étaient encore très jeunes (voire même pas encore nés) chez TrashTalk. Mais ils ont eu l’occasion de le voir depuis. Le retour de Magic Johnson pour l’occasion, le duel avec Michael Jordan. Poséidon vs Zeus. Et cette fin de match où Magic défend en un contre un sur Thomas et Jordan, gagne ses duels, pour après planter un 3 points venu d’ailleurs…
Il y avait tout dans ce match. Le show, la nostalgie, le respect et bien sûr la magie qui caractérisait si bien cette légende de la NBA qu’est Magic Johnson… Et son sourire.

1997, Cleveland. L’Histoire pour plus d’une raison.

Celui des 50 ans de la ligue, avec la sélection des 50 plus grands joueurs de l’histoire. Nous reviendrons dès lundi (patience) sur cette année là. Voir toutes ces légendes, en découvrir certains car d’une époque lointaine, replonger dans l’histoire de la ligue, comprendre que nos idoles actuelles n’ont peut être pas encore réalisé grand chose, surtout en voyant le Shaq -à l’époque vierge de titre- côtoyer Bill Russell… Quoi? Il y avait un basket avant les Air Jordan et les Reebok Pump? Avant la Dream Team? Et puis le match. Triple double de Jordan (le premier de l’histoire du ASG) avec une claquette dunk sur un lancer franc de Grant Hill. Et le titre de MVP pour… Glen Rice, sorti de nulle part ou presque et qui prend feu en sortie de banc. Mérité, mais c’est bien MJ qui marque les esprits devant l’Histoire de la NBA représentée par les meilleurs joueurs du cinquantenaire.

2000, Oakland. White Chocolate et Vince Carter.

Tout d’abord, le show de Jason Williams lors du Rookie Game en 2000. Un match sans enjeu pour un tel joueur, le bonheur. Pour lui, et pour nos yeux.

Et puis, le concours de dunk avec Vince Carter. Le meilleur dunkeur de l’histoire?

Du spectacle. Rien à ajouter.

2001, Washington. Un vrai match.

Des dunks, des dunks et des dunks… Emmenés par Vince Carter (sur la lancée de l’année précédente au Slam Dunk Contest) et par les jeunes loups de l’époque (Kobe, KG…), les joueurs transforment le All Star Game en véritable dunkorama (à prononcer avec l’accent de George Eddy). Tout y passe. À l’Est, la triplette Iverson, Carter et T-Mac sur les postes extérieurs, des joueurs calibrés pour le show. Sans oublier le Sprewell et Marbury sur le banc. À l’Ouest, Kidd, Bryant, Garnett, Webber et Duncan dans le 5… Vous avez dit Hall of Fame?

Au début du quatrième quart, gros écart en faveur de l’Ouest. L’Est resserre la défense et joue small ball, avec Mutombo en point d’ancrage dans la raquette. Sous l’impulsion d’AI, ils reviennent au score et gagnent sur un 3 points de Starbury.

2010, Dallas. La démesure à l’Américaine.

La raison ne se trouve pas dans le 3 points miraculeux de D12 ou dans la fin de match plus serrée que prévue, mais dans les tribunes. 108 713 personnes s’étaient réunies ce soir là au Cowboys Stadium de Dallas pour assister au match des étoiles et établir le nouveau record d’audience pour une rencontre de basket. Les mecs qui étaient en section 456, rang 36 s’en foutaient de ne même pas pouvoir apercevoir la gonfle sans jumelles, ils étaient là et faisaient partie de cette fête magnifique. C’est aussi ça l’esprit du All Star Game.

Ce n’est qu’un aperçu de ce qui nous revient à l’esprit. Après, les expériences personnelles (la première fois a toujours une saveur particulière…) a toujours une connotation particulière… demandez à un fan des Hawks qui voit en 2005  J-Smoove planter un tomar au-dessus de Kenyon Martin, avant de rendre un hommage sublime à Dominique Wilkins… des frissons.

Des images qui restent pour toujours, qu’on ne se lasse pas de regarder, comme des gosses, peu importe la raison. Et finalement, même si avec les éditions qui se suivent on se rend de plus en plus compte que ce weekend n’est rien d’autre que le grand cirque de la NBA, que l’ancien Rookie Challenge malgré les modifications apportées à sa formule n’a quasiment aucun intérêt tant le basket proposé est faible, que le Slam Dunk Contest ne ressemble plus à grand chose et que le All Star Game en lui même n’a pas toujours une grande intensité, on continue à le regarder. À espérer. Un dunk, une passe, un contre… bref, un éclair car il y en aura forcément. Si en plus on pouvait avoir de l’intensité, on pourrait oublier que les joueurs sont juste là pour faire le spectacle et s’en foutent souvent royalement.

Alors messieurs, faites nous rêver ce weekend. Ne soyez pas que des hommes sandwichs. Ou alors si, mais en montrant le meilleur de la NBA: de l’intensité, une envie de vaincre et du sérieux. Sinon, on attendra les playoffs pour vibrer.

Avec la participation de l’équipe TrashTalk.