“On joue comme si c’était un petit match universitaire” : Randy Wittman clashe ses Wizards

Le 13 janv. 2014 à 03:23 par Bastien Fontanieu

Chaque saison, les coachs des 30 franchises rencontrent des scénarios improbables, parfois incompréhensibles, et surtout irritants au possible. Ce Samedi à Washington, c’est Randy Wittman qui a complètement craqué, après avoir vu son équipe revenir de 25 points de retard pour prendre l’avantage, puis perdre au final.

En effet, ses Wizards recevaient les Rockets de Dwight Howard et James Harden, qui prenaient rapidement le large en imposant un écart monstrueux sur le parquet de la Maison Blanche. Seulement, derrière une foule en plein délire, les hôtes réussirent à remonter le retard pour repasser miraculeusement devant avec quelques minutes à jouer, s’offrant ainsi une chance de l’emporter après avoir aussi mal joué en début de match. Pour conclure donc un aussi beau rollercoaster émotionnel, rien ne valait mieux qu’une défaite au finish, derrière l’exécution patiente des texans. Ce qui a provoqué la colère du coach local, Randy Wittman, censé assurer la concentration de ses troupes à chaque rencontre. Pour lui, c’est simple, personne ne prend la saison au sérieux.

“Bon écoutez… Si on décide de se ramener à la maison en trainant des pieds, en jouant de façon nonchalante, comme si c’était gagné d’avance, sans passion et en prenant des raccourcis de partout, ce qu’on a fait pendant environ deux quart-temps et demi, ça commence par moi. Mais cela doit aussi commencer dans les vestiaires, avec un sens du leadership. On s’est ramené sans jouer au basket, on a pris des raccourcis de partout. Et quand vous faites ça en NBA, vous prenez 25 points de retard. Maintenant on s’est rentré dedans, on a commencé à jouer, et si c’est ce qu’il faut pour nous alors on passera par là. On a joué à fond pendant 17 minutes avec le coeur et plus d’intensité que tout le reste de la rencontre. Mais vous ne pouvez pas remporter un match contre une bonne équipe en ne jouant que 17 minutes, c’est pas possible.”

Du coup, pour calmer l’ambiance, un journaliste a directement sauté sur le bon point de la soirée : la belle performance de Kevin Seraphin en sortie de banc avec 18 points, tous très important dans ce comeback prodigieux et diablement efficaces pour venir calmer la puissante raquette des Rockets. Parler du frenchie n’a pas vraiment calmé le coach, qui en a rajoute une deuxième couche…

“Il nous a donné un bon coup de fouet c’est sûr. Mais le point le plus important, c’est qu’à la maison on manque de…je ne trouve pas le terme exact. Sentiment d’urgence, ou d’envie de protéger notre territoire. On a rien de tout ça, on se ramène et on joue comme si c’était un petit match universitaire. Kevin nous a beaucoup aidé, il a été très bon, une de ses meilleures performances cette saison. Mais on doit régler ces choses le plus vite possible.”

Conscient que la Conférence Est est à portée de main et que les places en PlayOffs coûteront cher vers le mois d’Avril, Wittman a besoin de voir son équipe aligner les victoires pour se distancer des petites franchises trainant entre la 7ème et ma 10ème place du classement.

Peut-être que donner davantage de temps de jeu à Séraphin ira dans ce sens ?

Source : Washington Post

Source image : Wizofawes.com