Sans Gay, c’est l’embellie pour les Raptors

Le 02 janv. 2014 à 14:30 par Alexandre Martin

Quand Masai Ujiri a pris la décision de faire un échange avec les Kings pour se débarrasser de Rudy Gay (avec Arron Gray et Quincy Acy) contre Greivis Vasquez, Patrick Patterson et John Salmons, on se demandait bien quelle équipe allait vraiment être gagnante dans ce deal.

Aujourd’hui, le constat est simple : Masai Ujiri a encore fait une bonne opération. L’arrivée de l’ailier Gay n’a rien changé à Sacramento qui végète toujours dans les bas fonds de la conférence Ouest. En revanche, les Raptors sont sur 4 victoires d’affilée (8 dans leurs 10 derniers matchs) dont une très probante, la nuit dernière, face aux Pacers (95-82) après avoir battu Oklahoma et Dallas chez eux récemment. La franchise du pays de Steve Nash fait partie des plus en forme actuellement en NBA (avec les Warriors notamment). Le tout dans le sillage d’un DeMar DeRozan (26 points, 9 rebonds, 3 passes décisives et 3 interceptions hier) qui s’éclate depuis le départ de Rudy.. Mais plus que DeRozan, c’est toute l’équipe qui joue mieux. Dwane Casey n’a pas chamboulé son 5 de départ, il a simplement intégré Terrence Ross pour remplacer Gay numériquement.

“Tout le monde donne de sa personne et sacrifie un peu de son jeu pour que nous soyons une meilleure équipe.”   Kyle Lowry

Du coup, les Raptors propose une triplette extérieure beaucoup plus complémentaire avec Kyle Lowry (13 points et 14 caviars la nuit dernière) qui retrouve des couleurs à la mène, Terrence Ross qui sait jouer sans ballon et DeMar DeRozan qui peut “croquer” à l’envie mais au moins il joue son jeu et n’est pas obligé de partager avec un autre croqueur comme l’ami Rudy. Et oui, avoir un croqueur dans une équipe de basket c’est tout à fait gérable voire parfois souhaitable mais il ne faut pas en avoir plus. Et, à l’image de DeRozan, c’est tout le groupe qui a pris confiance :

“Nous n’en avons rien à faire de qui est sur le parquet en face de nous. Nous savons qu’ils vont donner des coups et que nous allons les rendre.”   DeMar DeRozan

Avec cette mentalité, c’est tout le collectif des “Dinos” qui s’en trouve amélioré. Le ballon circule mieux (27 passes décisives sur les 34 paniers marqués hier contre les Pacers), la défense est plus cohérente et quand on voit les capacités athlétiques du roster des Raptors on se dit que si ces gars-là se mettent à se concentrer en défense, ça peut faire très mal. Jonas Valenciunas n’est plus confiné à un rôle d’éboueur des déchets envoyer par ses compères en attaque. Le pivot lituanien reçoit désormais de meilleurs ballons au poste bas où il peut faire parler sa technique, sa taille et son agressivité au rebond (13 points en 10 tirs et 9 rebonds hier). Les 3 joueurs arrivés de Californie apportent leurs contributions en sortie de banc ce qui rend l’effectif de Toronto très complet et fourni en rotations. Des rotations et des systèmes bien mis en place par Coach Casey dont le travail a été salué par son adversaire de la nuit dernière, Franck Vogel : 

“Il faut donner du crédit à Coach Casey. C’est un grand entraîneur. Il fait un superbe travail avec son équipe. Ils ont passé un cap.”   Franck Vogel

Effectivement, ces Raptors ont passé un cap. Ils jouent bien au basket, ils sont jeunes, athlétiques, talentueux et pleins de confiance. Ils ont aujourd’hui un bilan de 15 victoires pour 15 défaites qui les place à la première place (sans discussion) de la pitoyable division Atlantique et à la 4ème place de la Conférence Est. La franchise canadienne est bien partie pour retrouver les playoffs cette saison sans oublier que Masai Ujiri n’a sûrement pas fini d’améliorer le roster…

Source : Toronto Sun


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