Constat : Pour LeBron James, “les rivalités n’existent plus en NBA aujourd’hui”

Le 11 déc. 2013 à 19:21 par Leo

Tout juste avant la défaite concédée à Indianapolis 90 à 84 avec un LeBron James dépourvu de toute “clutchitude”, ressemblant plus à LeFlop ou encore LeChoke James que l’original LeBron, ce-dernier s’était auparavant confié au micro du Miami Herald sur sa vision de la ligue actuellement et sur l’absence criante de rivalités entre les différentes franchises.

Au regard d’une conférence Est plus faible que jamais et déplorable du fait des bilans des équipes qui la composent ces temps-ci, à la question de savoir si une rivalité existait entre le Miami Heat et les Indiana Pacers, la question rhétorique de LBJ était sans appel.

“Qu’est-ce qu’une rivalité de nos jours ? Un exemple type de rivalité ? Une rivalité, c’est Lakers/Celtics, Bulls/Pistons… En ce qui concerne Indiana, on les a joués deux fois de suite en PlayOffs et ils (les médias ?) en font automatiquement une rivalité. Ce n’en est pas une.”

“Il n’y a plus de vraie, pure et dure rivalité en NBA de nos jours. Il n’existe plus ce sentiment de compétition, on ne le ressent plus tel quel. Nous sommes deux très très bonnes équipes qui combattons pour le titre mais de là à dire que c’est une rivalité… Il n’y en a plus. C’est la vérité. En NFL, les Dallas Cowboys opposés aux Washington Redskins, c’est une rivalité. De même pour Ohio State/Michigan et Duke/North Carolina en NCAA. Les Chicago Bears face aux Green Bay Packers en est une également.”

Voilà une question intéressante soulevée par “Le King” qui pousse à interroger l’auditoire NBA en profondeur sur son désir et sa perception du concept de compétition, de l’adversité. Si l’on décèle un soupçon combiné d’amertume et de nostalgie dans son discours, celui-ci viendrait-il de cette suffisance placardée sur son visage rassasié de double champion en titre, un sentiment pourtant contradictoire alors que l’enfant d’Akron souhaite décrocher encore de nombreux titres et “devenir le meilleur joueur de l’histoire de ce sport” ? Cependant, bien que LeBron semble avoir dévoilé là un embellissement instrumentalisé de la part des médias, si d’anciennes rivalités de longue date s’essoufflent d’année en année du fait sans doute de la baisse de régime de leurs équipes à travers le temps, d’autres ne manquent pas d’éclore telles que, par exemple, Los Angeles Clippers/Golden State Warriors cette saison.

D’une façon générale, les PlayOffs permettent cette mise en relief des différentes animosités et aspirations de franchises qui ont pu se déchirer à plusieurs reprises dans la saison. Mais LeBron aurait-il sur ce point raison, à savoir que la ligue chercherait aujourd’hui à se séparer de ces émotions d’ordre négatives pour les générations les plus jeunes qui se construisent en regardant, en admirant leurs idoles, émotions qui tendraient alors plus du côté de la haine, de l’idée de la passion poussée à l’excès et du mauvais exemple que des maximes fades de David Stern et de Pierre de Coubertin ? Mais ceci est un autre débat, bien plus néfaste qu’on ne l’imagine…

Source texte : Miami Herald


Tags : Lebron James