Spurs-Warriors, mode Fort Alamo activé

Le 09 nov. 2013 à 04:26 par Giovanni Marriette

En débarquant dans le Texas, Marc Jackson comptait pourquoi pas mettre fin à une vilaine série de 17 défaites consécutives des siens à l’ATT Center. Pour cela, il aurait pu s’appuyer sur un festival de Stephen Curry (remember Game 1…), malheureusement pour lui et les fans des Warriors, après un bref shootout, il a été contraint de se passer de ses services et sans Curry, la sauce Warriors ne pique plus autant. Retour sur le choc de la nuit entre 2 franchises qui présentaient avant la rencontre le même bilan flatteur (4-1).

Les Spurs attaquent la rencontre tambour battant dans le sillage de Tony Parker (8 pts, 2 passes au 1er quart), Tim Duncan et Kawhi Leonard longue distance. Splitter fait de son coté preuve d’un beau toucher dans la raquette et San Antonio passe un premier éclat aux guerriers de la baie. Tout cela avant qu’Andre Iguodala prenne la mène et que le bencher Toney Douglas passe un 7-0 à la défense Texane. Moins en jambes, les Spurs s’en remettent à Manu Ginobili derrière la ligne et Boris Diaw poste bas pour virer en tète après le 1er round, 27-20.

Le 2ème quart débute avec l’apport plus que satisfaisant du banc Texan. La 2ème lame composée de Mills, Baynes, Ayres et Belinelli fait mille misères à la défense des Warriors. Les Spurs s’envolent et pointent à +12. C’est le moment choisi par Draymond Green et un Klay Thompson bien défendu ce soir  pour trouver la mire longue distance et le retour des titulaires coté Spurs coïncide étrangement avec un nouveau rapproché des Warriors qui atteignent la pause avec un débours de 7 points, 40-33.

Toney Douglas intenable

Au retour des vestiaires, le match continue sur le même faux rythme avec des Spurs gérant timidement leur avance sans toutefois paraitre menacés. Tiago Splitter dessous et surtout Kawhi Leonard avec un combo steal/and one de toute beauté gardent les Warriors à distance respectable. Et c’est Toney Douglas encore lui qui remet les siens en selle avec 2 gros shoots consécutifs. Les Warriors recollent même à 4 points suite à 2 nouvelles grenades longue distance de Douglas et Barnes mais c’est Boris Diaw qui se charge de réveiller les siens avec 5 pts de rang et Belinelli de prendre son sillage pour redonner 9 pts d’avance aux hommes du Pop à l’amorce du dernier quart.

Dans un match jusque là dicté par les défenses, c’est Boris Diaw qui réveille le public avec un gros move des familles pour faire perdre son short à ce bon vieux David Lee. Les 2 équipes se rendent coup pour coup et Golden State se rapproche dangereusement en vue du money-time. Comme de plus en plus souvent, c’est Parker qui prend les choses en main pour les dernières possessions. Il score 7 points de rang pour préserver le leadership au score et après une série de rebonds offensifs les Spurs sont à + 2 malgré 2 LFS ratés par TP. Thompson dans un premier temps puis Iguodala abattent les dernières cartes des Warriors mais ce sont  bien les Spurs qui l’emportent dans un match finalement maitrisé de bout en bout. Score final, 76-74.

Si l’issue de la rencontre aurait pu etre fatale aux hommes de Gregg Popovich, ce dernier peut se féliciter que ses Spurs tiennent enfin un match référence en défense, certes face à des Warriors diminués par l’absence de leur artificier en chef. Les Spurs sont à présent seuls leaders de la Conférence Ouest et vu la concurrence cette saison, c’est déjà une belle perf pour une franchise plutôt en mode diesel ces dernières saisons. Rendez vous pour les Warriors demain soir à Memphis alors que les Spurs investiront le MSG dimanche après-midi.