Celtics : le Tréfle a bouffé ses quatre premières feuilles

Le 05 nov. 2013 à 15:39 par Nathan

On attendait un sursaut d’orgueil des Celtics, hier soir contre Memphis, pour plusieurs raisons. D’abord, les 3 premiers matchs perdus, c’est moche. Ensuite, c’est à un match d’un triste record qui remonte à la saison 1969-1970, où les C’s avaient perdu les 4 premières rencontres de la saison. Enfin, on pensait que le coup de gueule de Gerald Wallace après la défaite contre Milwaukee vendredi dernier, s’il n’allait peut-être pas changer Boston en machine de guerre, aurait certainement dû avoir l’effet d’un électrochoc. On pouvait l’attendre.

Autant le dire tout de suite : les Celtics sont tombés, cette fois, sur une équipe clairement meilleure qu’eux. Et pour une fois, ils ont tenu le match. Mais c’est dans le money-time que le match s’est joué ;  et comme dans tout money-time, il y a un tueur, hier soir c’était Jerryd Bayless. Il s’est chauffé à blanc au moment où il le fallait : il a mis ses  6 premiers tirs du match dans le dernier QT. Résultat ?  15 points en 12 minutes. RIP Boston.

Alors que le jeu de Boston semblait depuis le début de saison grippé, amorphe, statique et désorganisé, hier soir les Verts et Blancs ont fourni une bonne opposition aux finalistes de Conférence de l’année dernière. Sous l’impulsion d’un Jeff Green scoreur (et heureusement, car qui va mettre les paniers ? Avery Bradley ?), qui finira le match à 22 points et 5 rebonds à 50% aux tirs (9/12 aux LF) et des bons passages de Jordan Crawford (le gars qui se prenait pour un leader, vous vous souvenez ?) et ses 12 points, 4 passes et 3 interceptions, Boston prendra la tête à la mi-temps (50-46).

On sait qu’au Basket, le jeu intérieur est extrêmement important. Sans présence sous les panneaux, sans muscles in the paint, le Titre on peut l’oublier. C’est justement ce qu’il manque à Boston. Mais hier soir, les Celtics ont compensé, d’une part grâce aux ballons perdus par Memphis (18 – vous me direz, il y en a eu 17 du côté de Boston…), et d’autre part, grâce à un jeu très mobile. Le cinq majeur était composé de Bradley en 1, Green en 2, Wallace en 3, Bass en 4 et Faverani en 5. A part Faverani qui se la joue plus classique (même si on voit qu’il aime bien s’écarter du cercle), les starters des Celtics étaient rapides et ont pu étirer la défense de Memphis.

Et cela s’est confirmé avec l’entrée de Jared Sullinger, qui fait définitivement beaucoup  de bien aux C’s : 16 points, 5 rebonds, 7/11 aux tirs dont 2/3 from downtown. Mais voilà : le problème, c’est qu’en face, c’était pas des fillettes sous la peinture, mais une des meilleures paires d’intérieurs de la NBA. Marc Gasol (14 points dont 10 dans le 3QT, 8 rebonds), Zach Randolph (15 points, 7 rebonds) et les Grizzlies redoublent d’efforts au retour des vestiaires pour arriver en tête à la fin du 3ème. La suite, malgré un bon retour des Celtics et la tête dans le money time, on la connaît : le tueur s’appelait Bayless ce soir.

“Il faut comprendre où on est, et où on doit aller. Il faut qu’on se concentre sur ce qui va suivre, et ne pas porter attention sur beaucoup d’autres choses. Encore une fois : j’étais déçus Dimanche soir [défaite contre les Pistons, Ndrl] de bien des manières, vis-à-vis de pas mal de choses. Et je suis déçu d’avoir perdu ce soir. Mais je ne suis pas inquiet plus que ça.” – Brad Stevens, sur le fait de perdre les 4 premiers matchs de la saison

Ah, et bien : si tu n’es pas inquiet, Brad, on va te faire confiance. On attendra le retour de Rondo et un jeu extérieur-intérieur plus fourni pour se rassurer. Et n’oublions pas : la dernière fois que les Celtics avaient perdu leurs 4 premiers matchs, en 1969-1970, ils avaient fini cette saison à 34 victoires pour 48 défaites. Gloup.

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