Madame Soleil : Steve Kerr décortique l’intersaison de la conférence Ouest

Le 14 sept. 2013 à 10:04 par Kevin

Après un été riche en mouvements au sein de la conférence Ouest, certains spécialistes s’accordent à dire que de nombreuses équipes ont réalisé un remaniement intelligent et prometteur pour le nouvel acte à venir. Kerry Eggers, journaliste au Portland Tribune, a donc interrogé Steve Kerr, ancien joueur des  Blazers (saison 2001-2002) et consultant pour TNT, pour savoir ce qu’il pensait de l’évolution à venir de la conférence et des chances des Trail Blazers. 

“J’aime ce que Neil (Olshey) a fait pour les Blazers. Il a ajouté une puissance de feu à leur banc. C’est une réelle amélioration. Les Blazers ont  de grandes chances d’être bien meilleurs l’année prochaine.”

Pour l’ancien coéquipier de sa majesté, l’apport défensif de Robin Lopez mais surtout les arrivés conjointes de Mo Williams, Dorell Wright, Earl Watson ou encore Thomas Robinson font de Rip City une franchise bien placée pour atteindre les playoffs. Et quand on lui demande quelles équipes ont réalisé une belle intersaison, la réponse de l’intéressé est immédiate.

“Portland et Houston. Pour moi, cela saute aux yeux.”

Il n’empêche que le Libanais de naissance exprime plus de doutes vis-à-vis de Houston, et ce malgré l’arrivée de Dwight Howard.

“Je suis réellement impatient de voir comment ils vont trouver des solutions. Cela va être intéressant de les voir œuvrer dans ce sens.”

Puis le tour de table se poursuit avec les Clippers et leur nouveau head coach Doc Rivers. Au contraire du journaliste du Portland Tribune qui est très (trop) catégorique sur “Lob City”, Steve Kerr émet quelques réserves et évoque les recrues californienne. 

“Peut-être que la meilleure acquisition (des Clippers) est l’arrivée du nouveau head coach, Doc Rivers. Tout le monde sait qu’ils ont le potentiel pour franchir une nouvelle étape et jouer dans la même catégorie que San Antonio ou Oklahoma” avoue t-il. “Je suis fan de Jared Dudley, et j’aime beaucoup JJ Redick. Je suis curieux de voir ce que Doc va en tirer. Il pourrait se servir des systèmes dédiés à Ray Allen à Boston, et je pense qu’ils s’amélioreront ainsi.”

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les Warriors n’arrivent qu’en quatrième position dans l’entretien. On sent que l’invité ne connaît pas aussi bien le sujet, mais ils soulèvent tout de même une bonne question sur le départ des deux anciens “sixième homme” de la Baie d’Oakland. 

“Evidemment, le plus gros mouvement est l’arrivée d’Andre Iguodala. La question est, comment vont-ils vivre le départ de Carl Landry et Jarett Jack ?”

Après avoir distribué les bons points, Steve Kerr poursuit son entretien par un démontage en règle des perdants de l’été. Dallas en tête.

“Ils ont passé beaucoup de temps à essayer de réaliser un gros coup, mais ils n’en ont pas été capable (sur l’arrivée avortée de Dwight Howard). Pour être honnête, il leur manque quelque chose. Ils sont trop limites pour espérer viser les playoffs.”

En ce qui concerne les Lakers et les Nuggets, les louanges ne sont pas légions. Brian Shaw et Kobe Bryant ne risquent pas de partir en vacances avec le quintuple champion NBA. 

“Je ne suis pas du tout excité par la venue de JJ Hickson à Denver. S’être séparé de George Karl après neuf belles saisons est pour moi le gros point noir de leur intersaison.” 

“Les Lakers font des économies, ils veulent reconstruire pour les prochaines saisons. Ils vont tenter de survivre et de stabiliser leur salary cap”

Memphis, San Antonio et Oklahoma ont choisi (parfois par obligation) la stabilité à l’intersaison ou la continuité. Et lorsqu’on demande à Steve Kerr qui est le véritable favori de cette conférence, le natif de Beyrouth est dithyrambique envers le Thunder. 

“Ils vont revenir en meilleur santé, avec un sentiment de colère. Ils sont jeunes. Kevin Durant est tellement bon, et il devient de plus en plus fort.”

Memphis et San Antonio n’ont, une nouvelle fois, pas la faveur des pronostiques alors que Sacramento, Utah, Minnesota, New Orleans et Phoenix sont totalement exclus de cette analyse, parfois à tort, parfois à raison. Mais comme toujours, seul le terrain pourra nous apporter de véritables réponses. A votre avis, qui est le véritable favori à l’Ouest ? On veut vous lire.