EuroBasket 2013: Diaw et Parker ont anéanti le plan ukrainien

Le 09 sept. 2013 à 10:27 par Kevin

La rencontre face à l’Ukraine avait tout du piège, hier après-midi, mais à force de titiller notre TP national, Pooh Jeter a réveillé la bête. Bien mal lui en a pris, car Mike Fratello avait posé un sacré problème tactique à Vincent Collet. Retour sur cette rencontre longtemps disputée (victoire finale, 77-71) où Boris Diaw s’est mué en véritable scoreur !

LE JEU

Défense de zone pour l’Ukraine

Les failles des Bleus sont connus, et une nouvelle fois, l’adversaire du jour n’aura pas dérogé à la règle de la défense de zone. Les joueurs de Fratello ont également établi une boîte, par séquences sur Boris Diaw, afin de gêner la capacité de création de l’équipe de France. Le premier quart-temps a alors été des plus complexes compte tenu de la maladresse collective de Nicolas Batum, Boris Diaw ou encore Nando de Colo.

Sur les sept trois points tentés lors de cet acte : six sont ouverts, mais tout sont ratés. Il devient alors plus compliqué pour les arrières (sauf Tony Parker) d’étirer la défense en pénétration, d’où le manque d’efficacité chronique tout au long de la rencontre. D’autant plus que la défense en zone choisi par Fratello, une 2-1-2, est par définition la bonne option pour gêner une équipe comme l’équipe de France, incapable de tirer à longue distance, mais très forte dans le jeu en pénétration.

Seulement, la force collective des Jaunes & Bleus finira par flancher, par un trop grand nombre de fautes, et devant la démonstration offensive de Tony Parker.

Ukraine, Allemagne bis ?

Durant les trente-cinq premières minutes de ce match, on n’a bien cru que les Ukrainiens allaient nous refaire le coup des Allemands, tant leur adresse était insolente à longue distance (13/26 au final dans l’exercice). Pourtant la défense des Bleus n’étaient pas la passoire géante que nous avions pu observer lors du match d’ouverture.

Bonne sur les rotations, et sur les aides, la France n’a concédé que très peu de points à l’intérieur (Nathyazkho a été bloqué à 6 points par la raquette bleue), et faisait à chaque fois en sorte d’éviter les positions avantageuses au poste bas. La présence d’Alexis Ajinça a fait un bien fou, et lorsque l’intérieur de la SIG n’est pas pénalisé par les fautes rapides, le visage défensif des Bleus devient totalement différent. On notera aussi les prestations convaincantes de Boris Diaw et Flo Pietrus dans ce domaine, qui ont parfaitement su bloquer les lignes de passes ukrainiennes, provoquant de nombreuses pertes de balles.

LES JOUEURS

Tony Parker casse les chevilles de “Pooh” Jeter

Très impliqué dès le début de la rencontre, le Spurs n’a cessé de harceler son homologue ukrainien Pooh Jeter. C’est un euphémisme de dire que le meneur a porté les Bleus sur ses épaules, tant il aura été impeccable lors du quatrième quart-temps, en inscrivant pas moins de 15 points !  Avec ce Tony Parker là, la France devient une toute autre équipe, capable, comme hier, de se dépatouiller de bons nombres de situations complexes. D’autant plus que Vincent Collet a pu faire souffler sa star grâce à l’apport de Thomas Heurtel, apte à remplacer l’homme du match pour le faire souffler. De bon augure pour la suite.

Boris Diaw, l’homme providentiel

Pour le plus grand bien des troupes de Vincent Collet, “Captain Bobo” a sorti le bleu de chauffe hier. Pourtant, la défense ukrainienne avait particulièrement ciblé l’ailier-fort des Spurs. Et c’est là que le Bordelais a surpris en modifiant son jeu d’attaque (enfin). Le capitaine n’a délivré qu’une passe décisive, mais il a inscrit 15 points en prenant 11 shoots. Une chose suffisamment rare pour être souligné et qui a de quoi rassurer pour la suite. Quand il joue ainsi, Bobo devient injouable.

Nicolas Batum, réveil attendu

Les premiers matches de l’ailier de Portland n’ont pas emballé, hormis une petite exception contre la Grande-Bretagne (17 points). Sinon, rien de convaincant. Car au delà des mots qui sont prometteurs, “Batman” a du mal à joindre les paroles aux actes pour le moment. Meilleur défensivement, il n’en reste pas moins très fragile sur le plan offensif. Ses deux tirs à 3 points ratés dans le corner lors du premier quart-temps en témoigne, il n’a pas encore régler la mire. Il finira la rencontre avec un piète 0/5 dans l’exercice…

ET MAINTENANT ?

Objectif première place

Avec cette victoire, l’équipe de France se met à l’abri et se qualifie pour le second tour. Deux adversaires sont déjà connus puisque la Serbie et la Lituanie ont également validé leur billet au sein de la poule B. Désormais, l’objectif est d’obtenir la première place pour arriver dans une position plus confortable pour la deuxième phase. Une victoire contre la Belgique ce soir (à 21h00) est donc impérative, avec un dilemme à venir pour Vincent Collet : reposer ou non ses cadres pour la suite des événements.