[Preview] Game 4 : Un shotgun, une frontale, et direction les tranchées

Après trois semaines de PlayOffs, les corps sont fatigués et réclament une permission. Négatif ! L’esprit des soldats est tout autre et seule la victoire compte, peu importe le prix, peu importe la douleur aussi. Il y a quatre jours encore, une âpre bataille s’est livrée. Mais pour notre plus grand plaisir, ce n’était pas la dernière et la guerre est toujours d’actualité dans ces contrées lointaines, par delà l’Atlantique.

Certes, les Pacers mènent 2-1 dans la série qui les oppose à New-York, mais tous les compteurs devront être remis à zéro pour ce Game 4 qui s’annonce charnière. Une victoire d’Indiana dans son « Tankers » Life Fieldhouse les placerait idéalement en vue d’un déplacement dans la Big Apple et avant de recevoir de nouveau. Au contraire, lâcher ce Game serait presque suicidaire pour les Knicks, peu en verve lorsqu’il s’agit de rattraper un écart.

Chronique d’une défense annoncée

New York – Indiana, c’est d’abord une série ultra-défensive qui présente des défenses enfin en place après deux matches de rodage. Les 153 petits points scorés lors de leur dernier affrontement (82-71) peuvent en témoigner, les deux équipes semblent s’être accordées sur un point : ne plus offrir aucun panier facile à l’adversaire. Ça tombe bien parce que le « rideau de fer », à l’Est on connaît bien.

Vous n’êtes pas encore convaincus ? Un chiffre pour vous éclairer. 35%, c’est l’adresse des deux équipes lors du Game 3. De sources sûres, le président Jean Gachassin et la Fédération Française de Tennis seraient déjà en contacts avec les dirigeants américains pour faire de ce champ de briques le futur emplacement de Roland Garros.

Les clés du match

Depuis le début de la série, tout rebond capté par New York est une petite victoire. Le différentiel affichait encore +13 pour les Pacers au Game 3. Deux solutions s’offrent alors aux Knicks ; prendre (et mettre) des shoots « wide open » – Gérard, tu nous a compris –, ou manger de la soupe et sauter plus haut que Roy Hibbert sous les panneaux. Dans les deux cas, c’est pas gagné.

Le duel du match

Mais on portera tout de même un œil avisé sur le duel des pivots lors de cette rencontre. D’un côté, Roy Hibbert qui sort tout juste de son meilleur match en PlayOffs (24 points, 12 rebonds) et se revendique comme le meilleur centre défensif de la Ligue. De l’autre, Tyson Chandler qui peine depuis le début des phases finales à assumer son statut de double DPOY (2011, 2012). Mais se cantonner à ces deux hommes serait une erreur car la lutte dans les raquettes sera collective. Les renforts ne peuvent être considérés comme de simples fantassins.

Pour son grand retour après deux mois d’absence, le Stoud’ a laissé entrevoir de bonnes choses en moins de 10 minutes (7 points, 2 rebonds). Son niveau de jeu devrait aller crescendo au fil des rencontres et les pick’n’roll avec Felton seront bientôt légion. Pour le stopper, Hibbert pourra aussi compter sur le volontaire Tyler Hansbrough. Le sophomore est là pour faire le métier, et il le fait plutôt bien. Il ne rechigne pas à la tâche et sait faire des « fautes intelligentes » pour éviter tout point facile aux Knicks.

Les cinq de départ

Indiana Pacers : George Hill – Lance Stephenson, Paul George – David West, Roy Hibbert.
New York Knicks : Raymond Felton – Iman Shumpert, Carmelo Anthony – Kenyon Martin, Tyson Chandler.

La conf’

«C’est une équipe extrêmement talentueuse. Nous allons encore devoir être parfaits lors de match 4. » Roy Hibbert ne faisait pas d’excès de confiance avant cette nouvelle guerre des raquettes.

Pronostic

Toujours invaincu dans sa salle depuis le début des PlayOffs, Indiana devrait faire le métier pour se placer en pole position en vue des finales de Conférence. Au terme d’un match qui s’annonce tendu comme ton passage en deuxième année de médecine, on voit les Knicks craquer en fin de match dans une ambiance à faire pâlir l’Oracle Arena (non là on déconne par contre !). +9 Pacers grâce à un gros Hansbrough en sortie de banc pour renvoyer le Stoud’ en convalescence encore quelques mois.