[Débrief] Game 6 : Atlanta, un petit tour et puis s’en va

Le 04 mai 2013 à 13:16 par Benoît Carlier

En déplacement à la Philips Arena, les Pacers avaient enfilé leur maillot des grands soirs hier, comme pour nous prévenir que la donne allait changer.  Après 48 minutes, les faucons pouvaient témoigner, l’hôte ne l’emporte pas à tous les coups. Le Soleil d’Indy a fini par carboniser leurs ailes, et leurs espoirs (81-73).

En surface, le score du premier quart-temps ne laissait pourtant rien présager d’anormal  (21-20). Mais si l’on creusait un peu, on s’apercevait vite de la supercherie. Indiana s’était pointé en Géorgie plein d’intentions et tout particulièrement en défense. Leur raquette était consciencieusement verrouillée, tandis que quelques passages en presse tout terrain venaient aider les Pacers à bâtir les fondations de leur qualification. Et le mur était solide, jusqu’à faire perdre tous leurs repères aux Hawks, pourtant forcés de l’emporter s’ils voulaient poursuivre l’aventure.

La tromperie ne dure qu’un temps

Le sketch n’avait que trop duré et le deuxième quart sonnait l’heure de la vérité. Auteurs de neuf petits points dans cette période, les Hawks ont établi un nouveau record ; celui du plus faible total d’une équipe sur un quart-temps dans l’histoire des PlayOffs NBA. Une entrée dans le World Guinness Book dont Atlanta n’a pas à se vanter. Et pour réaliser cette performance de choix, J-Smoove et Al Horford étaient les premiers motivés, auteurs de 4 points chacun à la pause avec un adroit 2/13 au tir à eux deux. Sous les yeux dépités de  Lou Williams et Zaza Pachulia, blessés de longue date, le score était flatteur pour les hôtes à la pause, seulement menés 37 à 29.

Au retour des vestiaires, les Hawks étaient rapidement relégués à plus de 10 points. Ils ne semblaient pas réagir, à l’image de Josh Smith accumulant les pertes de balles stupides, les pleurnichages auprès de l’arbitre ou les réprimandes envers ses coéquipiers. Une belle façon de dire adieu à son public pour le natif de Géorgie que l’on annonce déjà un peu partout l’an prochain. Quelques sifflets se feront même entendre à la Philips Arena, suite à un énième mauvais tir de sa part derrière l’arc. Pendant ce temps là, Roy Hibbert se régalait (17 points, 11 rebonds) et se jetait sur tous les ballons comme un mort de faim. Le garçon a envie de retrouver les demi-finales de conférence, et se verra récompensé. Le troisième quart-temps s’achève sur un petit score, 65-50, n’augurant rien de bon pour l’avenir des Hawks. 

Quand le faucon devient phoenix ? 

Larry Drew bronche un peu sur le banc, et les Hawks sont piqués à vifs. Ils réduisent rapidement l’écart jusqu’à revenir à -4 à trois minutes du terme grâce à une belle série (17-4). On se dit alors que l’on va assister à un hold-up et que le Game 7 tant attendu aura bien lieu. Manque de chance, c’est J-Smoove qui tente de prendre les choses en main pour finir le boulot, et ça ne paye pas. Au contraire, il manque toutes ses tentatives du money-time permettant à Paul George – en petite forme hier soir avec 4 points à 2/10 – et les siens d’arracher la victoire finale 81-73 et la qualification pour la demi-finale de Conférence Est face à New York. 

Pour résumer la prestation des Hawks, on citera notre amie d’ESPN, la belle Doris Burke : « no passion ». La passion, c’est peut-être ce qui a manqué à Atlanta, cette année encore, pour atteindre les sommets de la Ligue. Après six tentatives consécutives en PlayOffs et quatre échecs au premier tour, l’heure est au changement pour Danny Ferry. Les fans d’Atlanta s’en doutent un peu, ce Game 6 était sûrement le dernier de Josh Smith sous les couleurs des Hawks.

L’homme fort 

David West, 21 points et 8 rebonds hier soir, a encore prouvé qu’il était le leader psychologique de son équipe. Comme l’avouait Frank Vogel au lendemain du Game 5, lorsque West répond présent, c’est toute l’équipe qui tourne bien. Un joueur au mental d’acier et toujours combattif qui devra assumer ses responsabilités face aux Knicks.

La stat

10 points, c’est le total du banc des Pacers hier soir. Un chiffre qui n’a pas empêché Indiana de l’emporter face à des Hawks en petite forme mais un statistique qui interpelle avant d’affronter New York et sa second unit solide menée par J.R. Smith, tout juste élu meilleur sixième homme de la Ligue. 

Highlights

La conf’

« Nous avons trouvé notre jeu sur la fin, mais c’était trop peu trop tard » expliquait Josh Smith en fin de rencontre. Tu veux qu’on parle un peu de ton match garçon ?

«Je me sens triste pour nos fans », concédait Al Horford, l’un des trois seuls joueurs à encore être sous contrat avec les Hawks la saison prochaine. «Je sais qu’ils attendaient plus de nous. »

« C’est énorme pour la confiance. Nous devrons encore gagner à l’extérieur face à New York et c’est une bonne chose de l’avoir fait ici. » Paul George.

Les Hawks peuvent partir à la pêche tranquilles

Calendrier de la série

Game 1 : Dimanche 21 Avril, Atlanta à Indiana, victoire des Pacers 107-90.
Game 2 : Mercredi 24 Avril, Atlanta à Indiana, victoire des Pacers 113-98.
Game 3 : Samedi 27 Avril, Indiana à Atlanta, victoire des Hawks 90-69.
Game 4 : Lundi 29 Avril, Indiana à Atlanta, victoire des Hawks 102-91.
Game 5 : Mercredi 1er Mai, Atlanta à Indiana, victoire des Pacers 106-83.
Game 6 : Vendredi 3 Mai, Indiana à Atlanta, victoire des Pacers 81-73.

Sources : Indy Star, The Atlanta Journal-Constitution.