41 matchs et des poussières : bilan à mi-saison

Le 30 janv. 2013 à 18:12 par Bastien Fontanieu

C’est la pause. La pause pipi, caca, ce que vous voulez, mais la NBA vient de dépasser la barre des 41 matchs joués pour la plupart des équipes. Et il ne requiert pas de dons surhumains pour comprendre ici que sur une saison régulière à 82 matchs, la moitié du parcours a été réalisé. Cette situation nous permet donc de faire un point sur les trophées à distribuer, du très très bon au très très moche, et ce dans chaque catégorie. Par ici !

Most Valuable Player.

On l’attendait au tournant, et il a assuré : Lebron James.

Après son premier titre obtenu en Juin dernier, une bonne partie des journalistes américains affirmaient, tel une prédiction maïa apocalyptique, que Lebron allait pouvoir enfin totalement dominer la NBA, match après match, soir après soir, adversaire après adversaire. Que ce titre allait chasser les fantômes de son passé, que la pression de devoir se justifier au lendemain de chaque rencontre allait disparaître, que son niveau de jeu allait atteindre un niveau sans précédent dans l’histoire de la Ligue. Well, on a pas été déçu. Si le Heat n’a pas su imposer un rythme d’enfer au sein de sa Conférence, Lebron a quant à lui pris plaisir à justifier les dires des rédacteurs du monde entier, dominant chaque équipe, à domicile comme en déplacement. C’est bien simple, le natif d’Akron se rapproche dangereusement de la définition du basketteur parfait. On aurait été tenté de dérouler comme nous le faisons maintenant sur Kevin Durant, auteur d’une saison tout simplement hallucinante, mais ce spot était réservé à Take my talents to South Beach. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons, mais une seule suffira ici, en deux simple dates : 25/12/12 et 17/01/13. Remis en cause par quelques chroniqueurs insolents à la plume fébrile, les yeux de tous les fans de la NBA se sont alors dirigés vers deux duels de choix proposés au sieur James : Kevin Durant, puis Kobe Bryant. Et les grands joueurs, s’ils sont de la classe des légendes, rendent toujours leurs meilleures prestations quand la pression est au rendez-vous, n’est-ce pas ? Lebron n’a ainsi fait que ça. Inspiré comme lors de ce fameux match 6 à Boston en Mai 2012, le MVP en titre écœura Durant et compagnie, aussi bien en attaque en défense. De quoi rappeler à la tige d’Oklahoma que pour avoir sa bague, il faudra lui passer sur son corps de Necromonger. Quatre semaines plus tard, et quelques crevaisons passagères à Portland, Detroit ou Milwaukee, le King remettait le couvert avec un des plus beaux matchs de sa carrière, sur le sol habituellement hostile des Lakers (sauf cette saison : open-bar et happy-hour toute la semaine de 19 à 23). Des chiffres de cyborg, un squad en tête de sa Conférence, et une réputation de tarlouze désormais corrigée : Lebron domine, et jusqu’à preuve du contraire, aucun être humain ne peut affirmer pouvoir mieux jouer au basket-ball que lui. On ne discute pas. Point, barre.

On l’attendait au tournant, et il a craqué : Kobe Bryant

Comment ? Est-ce possible ? Kobe Bryant serait-il donc critiquable ? Dans une Ligue actuelle, où la performance de l’individuel est reine, le roi Kobe est marié à ses statistiques depuis près de deux décennies, et ce sans la moindre ombre sur son château. Sauf qu’ici, on est sur TrashTalk. Et que les marionnettes dans son genre, on les met sous cellule pour interrogatoire privé. Cette saison 2012/13 devait donc sonner le couronnement de sa carrière, avec l’arrivée d’une cargaison All Star quatre étoiles en la personne de Dwight Howard et Steve Nash, le tout rapidement sous les ordres de Mike D’Antoni. De quoi assurément ravir les joueurs de 2K, et faire frémir les apôtres de Saint Jordan, sauveur éternel de ce sport et assurément meilleur joueur de l’histoire de la balle orange. Avec une sixième bague, le numéro 24 des Lakers rejoindrait alors son idole au panthéon des arrières les plus titrés, et la presse se chargerait de réouvrir cet éternel débat “Kobe VS Jordan”, ou comment perdre son temps quand il est absolument insensé, jusqu’à preuve du contraire, de mentionner qui que ce soit dans la même phrase que “Jordan” et “Meilleur joueur de tous les temps”. Oui mais la machine a pété, plaçant ainsi Kobe au centre des interrogations. Avec un Mike D’Antoni au top (c’est-à-dire mauvais, depuis sa naissance), un Dwight Howard pleurnicheur, un Pau Gasol aussi régulier qu’Andres Biedrins aux lancers et un Steve Nash à la condition physique disparue, les Lakers se sont reposés sur Kobe, et le phénomène ne nous a pas déçu. Des soirées à 41 tirs, des pointages de doigts à tout va contre ses propres coéquipiers et un sens du leadership proche du néant : le Kobe 2004 que l’on pensait avoir définitivement enterré était en fait bel et bien de retour ! Caché derrière ses chiffres toujours aussi impressionnants (30.000 points en carrière, déjà 7 matchs à plus de 38 points, un faux-divorce en cours), le Mamba nous a fait son spécial en devenant irréprochable de par sa gloutonnerie offensive. Et si, pour deux matchs anodins, Bryant nous a fait plaisir en redevant le chien de garde défensif dont il est capable, on a cependant rarement vu l’intéressé se faire manger à son poste dans tous les registres : back-door, retard sur l’écran, pas de box-out sur les rebonds. Au final, KB finira sauf surprise loué par sa saison statistiquement exceptionnelle, alors qu’elle devrait être huée pour son attitude exécrable. Welcome to Los Angeles.

Coach of the Year

On l’attendait au tournant, et il a assuré : Gregg Popovich

Au niveau du palmarès, l’entraîneur des Spurs est plutôt bien lotit. Des bagues, des trophées, un pourcentage de victoire exemplaire avec les Spurs, un nombre de participations d’affilées abusé : la salle des récompenses est aussi remplie que la cave à vin chez Coach Pop. Mais ce qui nous étonne, année après année, c’est de voir à quel point son travail manque de reconnaissance. Possédant le meilleur pourcentage de victoires depuis 1997 tout sport américain confondu, Popovich est comme un excellent Saint-Emilion et se bonifie avec l’âge. Utilisant parfaitement ses joueurs, il n’existe aucune année sans laquelle l’entraîneur des Spurs va dévoiler un joueur sur la grande scène. Matt Bonner, Tiago Splitter, Danny Green et Kawhi Leonard l’an passé, voici venu directement de chez nous le dernier produit phare de la collection 2012/13 en la personne de Nando de Colo ! Sans Manu Ginobili, Popovich demande à ses ouailles de hausser d’un ton, et les Grizzlies s’en prennent plein les pattes. A Miami, il préfère envoyer ses joueurs se reposer et pousse le champion en titre jusque dans ses derniers retranchements, en déplacement et avec une équipe B dévouée pour son chef d’orchestre. La polémique des 250.000$ d’amende suivant l’évènement aura en tout cas permis de montrer la vraie identité de la NBA : quand les Spurs sont en Finales, ça sera “nul” et “pas spectaculaire”, mais alors quand ils envoient reposer leurs stars lors d’un show en antenne nationale, c’est intolérable ! Un seul homme peut se dresser face au roi David Stern, et c’est bien Coach Pop. On se retrouve donc en Juin, comme dirait l’autre.

On l’attendait au tournant, et il a craqué : Doc Rivers

Excellent meneur d’hommes, le papa Rivers s’est retrouvé cette saison dans la situation qu’il déteste le plus : la transition. Malgré l’accès aux Finales de Conférence la saison passée et la resignature de Kevin Garnett quelques semaines après, les Celtics ont perdu Ray Allen et ont dû recoller les morceaux avec de jeunes joueurs fraîchement débarqués, ainsi que des signatures quelques peu compréhensibles. Rivers, habitué à envoyer du lourd sur son quatuor, s’est alors retrouvé avec une équipe sans âme, sans inspiration, avec un meneur de jeu davantage intéressé par ses statistiques et sa reconversion dans l’UFC que par la bonne marche de son équipe, et des joueurs franchement cheums à voir jouer. Les Celtics, habituellement bagarreurs, accrocheurs, énervants, à donner envie de les étrangler, ont disparu. Finis les cinq bonhommes verts arrogants, prêts à vous pourrir votre journée en se donnant corps et âme au jeu. Boston n’est plus. Son coach semble avoir déjà quitté le navire, et on attend simplement l’heure où Danny Ainge transfèrera un des trois gros flingues restants, enterrant officiellement les années Garnett dans le Massachusetts, pour passer à la suite. Doc Rivers n’a plus la gagne, n’a plus faim, son appétit se trouve dans les engueulades pendant les interviews et Jason Terry ferait mieux d’arrêter avec ses tatouages ridicules. Même son propre fils la lui mets à l’envers pour leur première rencontre, alors que les Pélicans possèdent un tiers de l’effectif bostonien. Manquerait plus qu’ils loupent les PlayOffs, mais ça, vu l’égo de ses joueurs, Doc peut dormir tranquille. (ALLEZ LES SIXERS ON Y CROIT)

Most Improved Player

On l’attendait au tournant, et il a assuré : Jrue Holiday

C’était lui, ou Omer Asik. Et puis, non seulement on a préféré le style de jeu épuré du meneur des Sixers, mais surtout le turc est entouré de talents nettement plus impressionnants que “Djrew” (prononciation anglophone). Ses statistiques, tout d’abord, sont uniques : avec minimum 19 points et 9 passes chaque soir, l’ancien pensionnaire de UCLA est le seul meneur à afficher une telle moyenne soir après soir. Même Chris Paul n’arrive pas à carburer autant au niveau du scoring (en a-t-il besoin cela dit). Et en soit, ce n’est pas cette accumulation de chiffre qui impressionne, mais bien cette régularité dans l’effort, cette capacité à produire pour son équipe quel que soit l’adversaire, alors que chaque équipe qui le rencontre sait que s’il y a bien un joueur à arrêter pour étouffer les Sixers, c’est bien Holiday. Mais il n’y a pas de vacances quand on veut garder le gamin. Bien dirigé par Doug Collins, ses progrès se font voir chaque jour, et il suffit de regarder le bilan de Philadelphie à mi-parcours pour comprendre la performance du général. Chatouillant les PlayOffs, les Sixers peuvent mettre la pression sur Boston pour tenter de (les envoyer se faire foutre) faire du bruit. Quoi qu’il en soit, le premier signe de reconnaissance nationale devrait arriver dès demain soir, avec l’annonce des remplaçants pour le All Star Game de Février : nettement au-dessus de Deron Williams, Holiday représente l’avenir des meneurs NBA avec Kyrie Irving. Le simple fait de le voir imposer son rythme à ses défenseurs, sans grigri, du concentré de finesse et d’intelligence… On adore !

On l’attendait au tournant, et il a craqué : Ty Lawson

La fameuse crise du contrat prolongé… Deux autres joueurs méritaient également la lapidation publique en la personne de Roy Hibbert et Taj Gibson, mais d’une part leurs franchises carburent, et surtout de l’autre ils ne se font pas dominer par des meneurs deux fois plus vieux qu’eux ! Denver, qui a su rétablir son bilan après un début de saison énigmatique, peut remercier Andre Miller. Oui, Miller, véritable meneur de jeu, organisateur professionnel et vétéran de grande qualité, a su comment remettre ses coéquipiers dans les bons rails, et faire passer Ty Lawson pour une grosse arnaque. Avec une prolongation sur 4 ans et 48 millions de $ cet été, le micro-meneur des Nuggets aura assez d’argent pour s’acheter des DVD de John Stockton et Isiah Thomas. Car avec un tel entourage, Lawson devait exploser, confirmer sa belle saison passée, continuer sur sa lancée face aux Lakers en PlayOffs, et participer au All Star Game. Tout était écrit, et avec Andre Iguodala sur son aile, que pouvait-il demander de plus ? Même ses blessures à la cheville et au tendon d’Achille ne sont pas assez pour justifier une telle déception. Moins agressif, plus timide, on se demande s’il n’aurait pas fait son camp d’automne avec Mario Chalmers ! Si Denver veut aller loin cette saison, et ils en ont les moyens, son meneur doit se réveiller. Ty Lawson doit ouvrir les yeux, et réaliser que son propre coach préfère faire jouer Andre Miller dans les moments chauds, par peur que son minimoy enchaîne les mauvaises décisions. Autant JaVale McGee est intouchable dans la catégorie des idiots, autant Ty Lawson a dominé jusqu’ici dans la catégorie des branleurs qui s’en mettent plein les poches.

Defensive Player of the Year :

On l’attendait au tournant, et il a assuré : Joakim Noah

Cocorico ! Sélectionné pour son premier All Star Game la semaine passée, notre membre préféré de la famille Noah a fait ce qu’il sait faire de mieux cette saison, mais cette fois-ci aux yeux de tous : se casser le cul. Orphelin de Derrick Rose, Jooks savait que l’année des Bulls allait avant tout se reposer sur une défense en béton armé, le genre d’armée dont raffole son coach, Tom Thibodeau. Et puisqu’il était tout autant conscient que son partenaire à la mine était plutôt du genre à crier que défendre (salut Carlos), le pivot s’est encore plus saigné qu’auparavant. Communiquant constamment pour faciliter les rotations de ses arrières, possédé sur chaque situation de rebond, Joakim a accepté un par un les challenges qui s’offraient à lui et ses Bulls, et a permis de ce fait à un certain Derrick Rose de récupérer de sa blessure à son rythme. Le plus beau symbole de cette magnifique saison tricolore ? Certainement l’affrontement façon chef du village entre lui et nul autre que Tyson Chandler, Défenseur de l’Année en titre. Tel Abraracourcix dans la BD d’Uderzo et Goscinny, notre Joakim national est rentré en plein dans le lard du pivot new-yorkais, et s’est tenu droit et fort face à l’envahisseur : 3 victoires en autant de rencontres face aux Knicks, c’est qui maintenant le patron chérie. Si la potion magique risque cependant de faire défaut aux joueurs de l’Illinois sur la durée, qu’ils n’aient craintes. Une fois le retour du meneur titulaire, la machine à taureaux devrait retrouver de sa superbe, et ainsi sérieusement menacer un certain Jules César, confortablement installé à Miami…

On l’attendait au tournant, et il a craqué : Anthony Davis

Bill Russell, Tim Duncan, Tyson Chandler, Kevin Garnett. C’était en Juillet dernier, et tout le monde était bourré. Le jeune Davis, fraîchement drafté en premier choix par la Nouvelle-Orléans à l’unanimité, était alors comparé à des All Stars, voir des légendes, sans avoir posé le moindre orteil sur un parquet NBA. Porteur de sacs officiel de la Team USA à Londres, Davis terminait une magnifique saison universitaire avec une médaille d’or Olympique. Seulement, le rêve devint vite un doux cauchemar. En effet, le jeune Davis était jusqu’ici habitué à dominer au niveau inférieur, et se retrouvait désormais face aux meilleurs athlètes du monde et surtout des carcasses de gladiateurs clairement moins tendres qu’en NCAA. Tête, cheville droite, cheville gauche : seul son affreux mono-sourcil restait intact face aux coups de coudes que les raquettes NBA proposent chaque soir aux intérieurs. Surtout, ce qui nous a gêné, ce n’est pas en soit ses quelques difficultés offensives, mais plutôt son impact défensif. Annoncé parmi les meilleurs défenseurs de l’année dès sa première saison, ce trophée revient bien plus à Michael Kidd-Gilchrist qu’à son ancien coéquipier chez les Wildcats de Kentucky. Martyrisé par certains ailier-forts d’expérience (Tim Duncan, David West et David Lee en rigolent encore), le jeune espoir des Pelicans s’est fait régulièrement bousculer sous les arceaux à cause d’une musculature assez frêle, et un manque de discipline face aux habitude de certains joueurs. On lui souhaite bien évidemment le plus de réussite possible, le garçon possédant un potentiel hallucinant, mais au programme, trois changements : pousser tous les jours à la muscu, raser ce foutu mono-sourcil, et accepter les comparaisons avec Serge Ibaka, Chris Bosh et Larry Nance.

Rookie of the Year :

On l’attendait au tournant, et il a assuré : Damian Lillard

“Un des sérieux candidats au titre de Rookie de l’année en la personne de Damian Lillard !” C’était en Octobre 2012, et TrashTalk proposait alors dans ses previews par équipe un petit aperçu de ce que le gamin de Weber State pouvait donner sur sa première saison. Bien évidemment, ça serait abusé de notre part de dire qu’on s’attendait à voir de telles performances de la part de BabyFace Lillard, mais le voir tomber en 6ème position de la Draft alors qu’il possédait déjà tous les outils nécessaires pour devenir un meneur solide, c’était abusé là aussi. Du coup, Damian a tenu à fermer la gueule de tout le monde, soir après soir, franchise après franchise qui l’avait snobé, afin de rappeler que jusqu’à preuve du contraire, la NBA était aujourd’hui une Ligue de meneurs, et non d’intérieurs à mono-sourcil. Anthony Davis a beaucoup de talent, et devrait devenir excellent d’ici quelques mois, mais jusqu’ici le trophée dont on parle appartient sans contest au général des Blazers, qui accumule semaines après semaines les exploits : mettre la misère à un gros calibre de l’Ouest en antenne nationale? Check. Planter le tir de la gagne pour son premier match au Madison Square Garden ? Check. Mettre son premier tir au buzzer à la maison ? Check. La liste est longue, mais le plus beaux des checks reste à venir et semble atteignable vu le début de saison de Portland : qualifier les Blazers en PlayOffs. On souhaite bon courage au jeune leader de Rip City, qui forme avec Nico Batum un duo de rêve pour l’avenir de la franchise, mais vu la chance des Lakers et des Timberwolves cette année, on n’élimine pas cette possibilité !

On l’attendait au tournant, et il a craqué : Austin Rivers

Véritable phénomène Youtube durant ses années High-School (lycée pour les lecteurs de Molière), Austin Rivers était constamment adulé par une horde de jeunes fans drogués par perfusion des cross-overs et autres dunks appel deux pieds du jeune fils Rivers. En effet, le fils du Doc soignait chacun de ses adversaires sur les terrains pendant sa puberté, et s’offrait alors un avenir prometteur en NBA. Passé un an par la case Duke, un choix que l’on trouvait excellent à l’origine pour le jeune homme, les conseils de Mike Krzyzewski sont apparemment passés par une oreille avant de ressortir par l’autre. Depuis Novembre, c’est la galère complète pour Rivers. Habitué à effectuer ses dribbles sur des joueurs moins rapides et surtout aussi doués que Steve Nash en défense, le rookie s’est retrouvé emmêlé dans ses propres pinceaux et a régulièrement rendu la balle à ses adversaires. La NBA, qui propose des rapports vidéos quotidiens sur les tendances de chaque joueur, n’a pas fait de cadeau à Austin. Limité dans ses pénétrations, il a alors rendu l’une des pires moyennes statistiques de l’histoire pour commencer la saison : moins de 30% au tir dans la raquette, alors que la moyenne NBA est de 64% cette saison. Un cauchemar dont les équipes adverses se sont régalés, envoyant souvent leur meilleur contreur en aide défensive, afin d’envoyer dans le public la moindre tentative de poins marqués. Trop frêle physiquement, pas encore assez régulier au tir extérieur, petit pour son poste : ses adversaires du lycée doivent désormais bien se marrer. On ne sait pas trop quoi faire, entre rire puisque tout le monde se touchait le bout le concernant, ou pleurer, parce que le voir pénétrer dans la raquette soir après soir annonce un gag digne des meilleurs Shaqtin A Fool. Allez, t’en fais pas Austin, si tu continues à bosser tu finiras peut-être Hall-of-Famer, comme ton idole Allen Iverson…


Tags : Trophées