Raptors : le décollage, c’est pour quand ?

Le 21 janv. 2013 à 16:11 par Volkan

Profitant de la bonne série actuelle des Raptors (11 victoires lors des 18 derniers matches), nous avons une occasion (rarissime) de faire le point sur une franchise qui se trouve à un carrefour très important de son existence.

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Les Toronto Raptors ne représentent pas grand chose pour les millions de fans de NBA à travers le monde. Hormis Vince Carter et Chris Bosh, peu de joueurs ont laissé une trace indélébile dans la ville canadienne. Créée en 1995, la franchise n’a pas réussi à combler les attentes placées en elle. En effet, en 17 saisons, la franchise n’a atteint les play-offs qu’a 5 reprises et n’y a jamais dépassé le deuxième tour. Le début de cette nouvelle saison ne fait que confirmer la réputation de cette équipe, un roster intéressant mais un manque flagrant de résultats. Alors que faut-il espérer de cette franchise pour les saisons à venir ?

De prime à bord, beaucoup de personnes répondraient « pas grand-chose », et à vrai dire on ne pourrait qu’acquiescer. Sur le plan purement sportif, on assiste en ce début de saison à une réplique des saisons précédentes, c’est-à-dire une équipe des Raptors qui traîne sa peine dans le bas du classement de la conférence Est. D’ailleurs, on pourrait déjà parier que Toronto ne sera pas en play-offs cette saison encore. Le problème est que Dwane Casey ne trouve toujours pas la bonne formule, les changements dans l’effectif n’ont pas eu de réels effets sur le jeu et surtout sur les résultats de l’équipe. Le seul véritable espoir pour l’avenir de la franchise réside dans la paire DeRozan – Ross, en effet la confirmation du talent de l’un et l’éclosion progressive de l’autre apporte une valeur ajoutée à la franchise ; mais jusqu’à quand vont-ils accepter de jouer pour une équipe sans ambitions ? De plus, il faudra aussi gérer le cas de l’espagnol Calderon, ce dernier a montré des velléités de départs vers une franchise plus huppée ou même vers l’Europe. Pour Toronto, la conservation du meneur espagnol dans l’effectif est primordiale, il faudra surement consentir à une revalorisation salariale et aussi se montrer plus ambitieux dans le recrutement afin de mieux entourer l’un des meilleurs passeurs de la ligue.

Toronto doit aussi faire face à des problèmes extra-sportifs, ainsi la cohésion de l’équipe a été remise en cause par le pivot italien Andrea Bargnani. En effet, blessé au coude, le numéro 1 de la draft de 2006 a fait une sortie très remarquée dans La Gazzetta Dello Sport. Ce dernier voit les Raptors comme « une des pires équipes de la NBA » et n’hésite pas à parler de « tragédie » après les 12 défaites en 14 matches de la franchise canadienne ; alors faut-il mettre cette déclaration sur le compte d’une frustration latente chez le romain ? Peut-être, mais il n’empêche que la bonne série actuelle de Toronto coïncide comme par hasard avec la blessure de l’intérieur italien. Cette déclaration étrange a aussi pu créer un électrochoc au sein d’une équipe qui fait peine à voir depuis des années.

Quoi qu’il en soit, les Raptors ont l’occasion de confirmer ce léger redressement face à des adversaires de plus grande envergure comme Miami ce Mercredi. Après avoir battu les Lakers hier à la maison, tous les espoirs sont permis. Cette bonne série donne également du répit au coach Dwane Casey, et permet à la franchise de remonter quelques peu dans le classement de la conférence Est. Mais à court terme, on ne voit pas comment la franchise pourrait jouer un rôle plus important dans la ligue : la draft est ainsi probablement l’unique solution pour dégoter un joueur susceptible de faire passer un palier à la franchise canadienne (ex : Cleveland et Lebron James).


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