Lakers : la crise de trop?

Le 14 déc. 2012 à 19:30 par Julien T

Le ciel de Los Angeles, contrairement aux idées reçues, n’est pas toujours clément…

Surtout pour les Lakers, qui en ce moment, traversent une des crises les plus marquantes de leur glorieuse existence.

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Pourtant, sur le bulletin météo de début de saison, le climat était annoncé comme chaud et humide grâce à une équipe talentueuse qui associait des individualités hors normes et qui devait marquer au fer rouge les fesses de leurs adversaires. Les arrivées de Dwight Howard et de Steve Nash devaient raviver la fière flamme Lakers et donner de la cohérence à un groupe sur le déclin, tout en permettant à Kobe Bryant de finir sa carrière NBA de la plus glorieuse des manières.

Seulement, après quasiment deux mois de compétition, la route du succès est encore loin et l’équipe a perdu son GPS en chemin. Mike Brown, l’homme qui avait comme lourde charge de conduire cette grosse machine à la gloire, s’est fait éjecter du bus, Pau Gasol n’est plus que l’ombre de lui-même, Steve Nash s’irrite les pieds (sûrement à cause des sneakers en mode écolo…) et Kobe Bryant crache son venin de Black Mamba sur ses coéquipiers (d’où peut-être la paralysie de Pau Gasol…). On ne parle pas des anciens de la maison dont le soutien aux jeunes se délite et qui contribue à officialiser l’état de crise au sein de la maison Lakers. À croire que Dwight Howard a amené, en plus de ses massives épaules, le mélodrame qui a rythmé la saison dernière à propos de ses envies d’aller gagner ailleurs…

Mike Brown laissé sur le bas côté, c’est désormais Mike D’Antoni qui doit tenir le rôle de conducteur. Seulement, comme précisé précédemment, la route est longue et les chemins qui conduiront les Lakers sur l’autoroute du succès forment un labyrinthe. On peut ajouter aussi que D’Antoni n’a rien prouvé quand il s’agit de gérer des bouffeurs de ballon et des joueurs avec un statut All-Star. Il n’a pas pu contenir Carmelo Anthony à New York, on peut douter de ses capacités à gérer Kobe et Dwight.

Il sera donc difficile pour coach Pringles de trouver le chemin le plus court en gérant les crises d’égo de Kobe Bryant, l’un des plus grand solistes de l’histoire de la Ligue, l’absence de sa muse Steve Nash, les remous de Metta World Peace, la crise d’identité de Pau Gasol et la solitude de Dwight Howard dans la raquette.

Les Lakers ont une belle équipe, mais celle-ci ne sera efficace qu’après un long processus de maturation, au vu des égos exacerbés à l’œuvre actuellement. En signant chez les Lakers, Dwight Howard a fait savoir publiquement que sa décision de prolonger son contrat ne sera actée qu’au terme de la saison. Au vu du démarrage et de ce que ce dernier augure, rien ne garantie la longévité de Superman dans les cieux de la cité des Anges.

Le compte à rebours avant l’explosion est donc officiellement lancé, voyons ce que coach Pringles peut sortir de sa boîte afin de redonner sa saveur et son croustillant à cette équipe.


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